Je vais essayer de partager avec vous quelque chose de l’appel de Dieu dans ma vie.
Comment j’ai entendu son appel, comment j’ai pu répondre, et comment je continue de répondre chaque jour dans le quotidien de ma vie. Je m’appelle Mia, je suis Sœur Missionnaire de Notre-Dame d’Afrique et je suis originaire de Gand, en Belgique.
Voici quelques repères pour discerner un appel à une vocation religieuse missionnaire :
Écouter des témoignages :
Depuis que j’étais toute petite, à l’école primaire, j’aimais bien écouter les témoignages des sœurs missionnaires qui venaient parler dans nos classes pendant leur congé en Belgique. Je me disais en moi-même : Quand je serai grande, je voudrais faire comme elles, partir en Afrique, spécialement là où les gens ne connaissent pas encore Dieu. J’aimais beaucoup aussi regarder à la télé des reportages ou des documentaires qui parlaient de l’Afrique.
la Parole de Dieu :
Quand j’étais jeune fille, je me rendais compte qu’il y a certaines paroles de la bible qui me parlaient beaucoup et qui m’interpellaient chaque fois que je les entendais : « Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes des Apôtres), ou les paroles d’envoi de Jésus à la fin des évangiles : « Allez dans le monde entier, de tous les peuples, faites des disciples » ou encore les paroles que Dieu adresse à Abraham : « Quitte ton pays et va vers le pays que je t’indiquerai » (Genèse). A chaque fois que je rencontrais ces paroles, elles me faisaient chaud au cœur et me donnaient beaucoup de joie.
Participer à un temps fort spirituel :
Quand j’avais 15 ans, j’ai eu la possibilité de participer à un pèlerinage de la jeunesse à Lourdes en France. Chaque jour du pèlerinage avait son propre thème et le dernier jour était centré sur l’envoi.
Chacune de nous avait écrit un message sur un petit carton et nous l’avons attaché à des ballons de toutes les couleurs.
A la fin de la cérémonie d’envoi, chacun lâchait son ballon et ensemble, nous chantions le chant : « Envoie tes messagers, Seigneur dans le monde entier, envoie tes messagers pour qu’ils chantent ta gloire ! »
Discerner les mouvements intérieurs de joie, de doute :
A ce moment-là, j’ai senti très fort dans mon cœur que c’est cela que je devais faire : aller dans le monde entier pour annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile à ceux qui ne la connaissent pas encore. J’ai continué mes études au secondaire et à l’université. J’aimais l’Eglise, la prière, la Parole de Dieu, la nature … Je sentais en moi ce désir d’être missionnaire, mais en même temps, je voulais aussi me marier et fonder une famille… Le rêve de chaque jeune fille…
Après mon diplôme, j’ai trouvé tout de suite du travail comme professeur de français au secondaire. J’aimais bien ce métier, mais en même temps, je sentais en moi une insatisfaction. J’avais une collègue de travail à l’école qui m’avait partagé comment elle était partie au Congo pour une année afin d’y travailler comme volontaire.
Échanger avec d’autres :
Cet échange avec elle a fait remonter encore dans mon cœur mon désir d’être missionnaire en Afrique et je me disais : C’est maintenant ou jamais que je peux réaliser mon rêve d’enfant. Je me suis adressée à l’école où j’avais fait mes études comme enfant et jeune et à travers qui j’avais appris à connaître ce que c’est que des missionnaires.
En échangeant avec la religieuse qui m’a accueillie, elle m’a posé la question suivante : « Pourquoi veux-tu partir en Afrique ? » « Dieu me rend tellement heureuse que je voudrais le faire connaître à ceux qui ne le connaissent pas », lui ai-je répondu. J’étais étonnée de ma propre réponse, mais le fait d’avoir verbalisé ainsi mon désir le plus profond m’a aidée à trouver mon chemin dans la vie.
Être à l’écoute de son désir profond :
A la même époque, j’ai fait aussi une autre expérience qui est plus difficile à décrire : Je me suis sentie très aimée de Dieu, personnellement et profondément. A ce point que je me posais la question, comment puis-je encore désirer me marier. Je sentais en moi le désir de répondre à cet amour bouleversant de la part de Dieu pour moi !
Peu à peu, il devenait clair pour moi que ma vie serait une vie consacrée à Dieu et au service de la mission en Afrique. Non pas que je n’avais plus de peurs ou de questions ! Non, je me demandais si j’allais pouvoir supporter la vie en Afrique, si je ne m’étais pas trompée, si je ne ferais pas mieux de me marier quand-même…
Mais en même temps je me sentais prête pour faire le pas. Je l’ai fait. Et chaque expérience que j’ai vécue ensuite, en communauté avec d’autres religieuses, dans ma vie de prière et d’activités auprès des gens, était pour moi une confirmation que j’étais sur le bon chemin, que j’avais fait un bon choix qui me rendait heureuse.
Relire sa vie :
C’est ainsi que j’ai répondu à l’appel de Dieu dans ma vie. En relisant ma vie depuis mon enfance, je vois beaucoup de petits appels que Dieu m’a faits dans les événements et qui forment comme un fil rouge jusqu’au moment où j’ai pris conscience plus précisément à quoi Dieu m’appelait.
Chaque jour j’ai essayé et j’essaie de lui répondre à nouveau : Au Rwanda, au Burkina Faso, en Tunisie et en Mauritanie, et à travers des activités très diverses : cours de français, catéchèse, promotion féminine, bibliothèque, à l’aumônerie des étudiants universitaires
Et toi qui lis ces phrases : Je te souhaite d’écouter en profondeur ton cœur, l’appel de Dieu au plus profond de toi-même et d’avoir le courage de répondre à son appel personnel pour toi ! Cela vaut la peine !