Des femmes missionnaires :
Depuis notre fondation, le Cardinal Lavigerie nous a voulues particulièrement proches des femmes, attentives à ce qu’elles vivent, solidaires.
Il avait un sens très vif du rôle de la femme dans la société et dans l’évangélisation. Et en 1885, un missionnaire du Tanganyika lui écrivait : « Nous avons un urgent besoin de sœurs. Je dois admettre que faire venir des sœurs au Tanganyika est une tâche qui comporte de nombreuses difficultés. Mais rien n’est impossible à Dieu et à l’amour. Il nous faut des femmes spéciales, fortes aussi bien physiquement que moralement, et douées d’une générosité et d’une énergie inébranlables. »
Nos écrits de Congrégation ont souvent souligné l’importance de notre solidarité avec les femmes.
Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, cette solidarité doit jouer à plusieurs niveaux : il s’agit, bien évidemment, d’aider les femmes quand elles sont victimes d’injustices, de violences. Comment ne pas réagir quand la femme est traitée comme une « marchandise » au service de la prostitution organisée, ou quand le viol systématique devient une arme de guerre, comme cela se passe malheureusement dans bien des pays ? Mais la solidarité nous demande aussi de lutter, avec les femmes d’Afrique et du monde entier, pour une transformation des mentalités, pour qu’enfin la femme soit reconnue comme partenaire à part entière et non comme une créature inférieure.