Un nouveau missel pour ma fille
La « Chapelle Lavigerie » est située en Tunisie dans la paroisse St Cyprien de Carthage.
Je m’y rends régulièrement pour la messe en semaine. Mais ce soir-là, il s’y est passé quelque chose d’important ! Pendant une adoration, j’ai dit « oui » à un projet que j’avais commencé quelques années plutôt et que j’avais ensuite laissé tomber.
« Fais-moi le missel de l’an prochain »
En 2018, j’avais voulu offrir un missel à mes enfants étudiants, un missel quotidien pour les encourager à lire la Bible. Je n’ai trouvé que des missels des dimanches ou des missels perpétuels très chers et très compliqués à utiliser, pas du tout le genre à offrir à des étudiants!
Puisque je n’avais pas trouvé ce que je cherchais, je me suis mise au travail et j’ai moi-même fait ce missel. J’ai trouvé les textes en lignes, sur le site de l’AELF, l’Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones. Je me suis dit : »Un peu de copier-coller », et hop, le tour est joué. Mais c’est plus compliqué que je ne pensais et je n’ai pas eu le temps de finir. Le missel allait seulement jusqu’à Pâques. Après Pâques 2018, une de mes filles, qui vivait en Afrique du Sud, me dit : – le livre, il est fini. Je fais comment maintenant ? – et bien, tu fais comme moi, tu télécharges l’appli Evangelizo. – Je préfère un livre – Demande à ta paroisse. – Je veux un livre en français. – Abonne-toi à Prions en Eglise. Mais ça n’a pas marché, car elle recevait le courrier avec des semaines de retard. Elle a fini par dire : – Fais-moi le missel de l’an prochain.
Comment pouvais-je dire « non » à mon enfant qui me demandait un missel ? Je m’y suis alors attelée. C’était un faramineux « copier-coller ». Une fois le livre terminé, j’ai voulu le publier : à faire ce bouquin, autant qu’il ne serve pas qu’à ma fille ! Seulement, je n’avais pas les droits. Et oui, même si la Bible a été écrite il y a longtemps, cette traduction-là, la traduction liturgique, est protégée par des droits, détenus pas l’AELF. Et l’AELF a refusé la publication. Après tout, ils ne me connaissaient pas, c’est compréhensible.
J’ai composé le missel suivant, celui de 2020, pour le proposer à des éditeurs, mais ils l’ont refusé également. Alors j’ai laissé tomber.
« S’il y a 50 justes dans cette ville, tu ne vas pas la détruire ? »
Ensuite j’ai eu un gros souci de santé. J’avais heureusement des amis qui m’ont soutenue, en particulier une voisine que j’accompagnais parfois à l’église. Le mois dernier, elle m’a demandé de la conduire à l’adoration. Je n’avais pas trop envie d’y aller, mais elle comptait sur moi, et sur ma voiture. Pendant cette adoration, le missel m’est revenu à l’esprit. J’ai pensé à Abraham, au moment où il a négocié avec Dieu pour épargner Sodome : « S’il y a 50 justes dans cette ville, tu ne vas pas la détruire ? »
Le soir même j’ai écrit à l’AELF, je leur ai demandé l’autorisation de publier juste 20 exemplaires du missel, pour un test. Le lendemain, ils ont dit « oui » ! Depuis je me démène pour qu’il soit effectivement publié. J’ai contacté un imprimeur mais ça prend du temps.
Me revoilà de nouveau dans cette jolie petite chapelle Lavigerie et de nouveau, l’inattendu se produit ! Juste avant la messe, mon téléphone sonne et je découvre un sms qui m’annonce que mon missel est en vente.
Les Éditions Le Cap
Les 20 exemplaires ont vite été vendus et l’AELF a accepté de continuer l’expérience. Pour 2021, je voulais absolument éditer « normalement ». Faute d’éditeur, j’ai créé mon entreprise. C’est ainsi que les Éditions Le Cap sont nées, en référence à la ville où ma fille étudiait.
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