Du bonheur dans les yeux, Christiane Baulieu nous parle de la rose des sables, de son extraction dans le désert, de tout ce qu’elle représente aujourd’hui pour elle.
« Si par hasard vous venez me voir dans ma chambre à Chevilly Larue (ce qui me ferait plaisir !) vous pourrez voir au-dessus de mon armoire, une belle pierre, celle que nous appelons « rose des sables ». Toutes les sahariennes la connaissent.
La « rose des sables » est différente selon les lieux où on la trouve. Ainsi, celle d’El Goléa est-elle différente de celle de Ouargla faite de cristaux de gypse.
Les roses des sables étaient et sont encore, très appréciées des touristes. Il suffit de voir dès l’arrivée de ces derniers, la foule de petits vendeurs se précipiter vers eux… Car en fait, c’est leur gagne-pain. Mais me direz-vous, où trouvent-ils ces morceaux de roche parfois très gros ? Dans le désert ? Oui, mais à certains endroits seulement, et chaque petit vendeur garde bien le secret.
Pour qu’une rose des sables se forme, il faut certaines conditions : une certaine qualité de sable, plus une humidité importante qui provoque la condensation aidant à la formation de cette belle pierre.
Un Missionnaire d’Afrique nous a un jour expliqué le déroulement de ce long processus, mais je ne saurais plus le répéter. Ce qui est sûr, c’est que les petits « vendeurs » tiennent bien secrets les lieux où ils en trouvent. Par contre, lorsqu’une sœur rentre en France pour son congé, ils lui apportent une belle rose, pour qu’elle en fasse cadeau à sa famille.
C’est ainsi que j’ai eu cette jolie rose, pour mon départ définitif, et je la garde en souvenir du pays, des habitants que j’ai aimés, et en particulier ce jeune garçon, maintenant un homme, qui me l’a donnée. Une rose à apprivoiser ! »