C’était le 26 juin dernier, la communauté des SMNDA, comme tous les paroissiens de Saint Jean-Baptiste de Sceaux, était invitée à la grande fête annuelle de fin d’année. Ce fut pour Agnès Nouyrigat, l’occasion d’une belle rencontre.
Notre église étant trop petite pour contenir tous les paroissiens, une grande tente dressée par les employés municipaux dans le jardin de la Ménagerie, a permis à tous de participer à la célébration eucharistique.
La chorale, accompagnée de plusieurs instruments, a su motiver l’assemblée, par des chants bien choisis et entraînants.
La célébration, se termina par la bénédiction des familles. Je dois dire que ce geste de la part des familles m’a particulièrement émue. C’était touchant de voir venir devant le prêtre : pères, mères et enfants, plusieurs s’agenouillant pour recevoir la bénédiction, puis remettre dans un panier une intention de prière rédigée en famille.
Un apéritif pris sur place, toujours sous la tente, a permis de se saluer et d’échanger avec les uns et les autres.
Quant au repas partagé autour de grandes tables, il m’a donné l’occasion de faire connaissance avec une jeune fille de 12 ans venue tout simplement avec sa grand-mère. Pendant le repas, la feuille avec le texte de la prière de bénédiction, a été remise à ceux qui la désiraient, avec la proposition d’aller se recueillir dans une petite tente construite à côté. La grand-mère prend cette feuille. Aussitôt, la jeune fille la lui demande et lui dit : « Je veux aller prier, mais qu’est-ce que je vais dire, parce que je ne sais pas prier ? » Ayant entendu la conversation, je lui dis : « Tu vas réciter un “Je vous salue, Marie” ». – « Je ne le sais pas… » répondit-elle. Alors, l’idée me vient de découper dans mon « Magnificat », la prière du Notre Père. Je la lui donne et elle part prier avec… Peu de temps après, elle revient toute contente, et me dit : « J’ai lu toute la feuille de la bénédiction ». Ce fut sa prière ! Un peu plus tard, je retrouve la grand-mère qui me remercie pour le geste que j’ai fait envers sa petite fille. Car me dit-elle avec tristesse, cette enfant n’a reçu aucune éducation religieuse.
Je pense que cette rencontre illustre bien la pensée du pape François, à propos de l’importance de la transmission de la foi par les grands-mères !
Agnès Nouyrigat