Un jour, en rêve, j’ai vu Lavigerie en train de donner une conférence. Je me suis demandé ce que pouvait être la signification de mon rêve. C’est ainsi qu’est né en moi, le rêve de faire une journée « porte ouverte » pour faire connaitre davantage notre Congrégation et répondre à l’appel de nous ouvrir à différentes formes d’appartenance.
Cela m’a habité pendant longtemps avant que je ne le dise à mes soeurs en communauté. Un jour pendant la réunion communautaire, je l’ai partagé. C’est ainsi que nous avons commencé à nous organiser en rédigeant une annonce qui a été lue dans toutes les messes à la cathédrale de Ouagadougou.
Le jour venu, notre soeur la pluie nous a visité au point que ceux et celles qui étaient venus aux trois premières messes rentraient vite à la maison, sans passer chez nous. J’ai alors senti l’invitation à aller à leur rencontre, à aller les chercher. C’est ainsi que je suis sortie pour appeler ceux et celles qui passaient devant notre maison et bon nombre d’entre eux sont venus.
Comme il y avait aussi la kermesse d’une des chorales de la paroisse, je m’y suis rendue pour inviter ceux et celles qui mangeaient et buvaient à venir partager avec nous un peu de leur temps. Venant par petits groupes, une bonne soixantaine de personnes ont répondu à l’appel. Nous avons eu un bon temps d’échange. Nous avons présenté l’histoire de la Congrégation et nos oeuvres, nous avons regardé de petits films sur Mère Marie-Salomé et les missionnaires. Certaines personnes ont exprimé le désir de continuer à faire connaissance avec nous, d’autres ont demandé de rejoindre le groupe de laïcs associés. Nous avons pris bonne note de tout cela. Il y a eu une bonne collaboration en communauté que j’ai beaucoup apprécié.
A travers cette situation, j’ai expérimenté un peu la scène de la parabole du festin nuptial où Jésus dit : « … La noce est prête, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux départs des chemins et conviez aux noces tous ceux que vous pourrez trouver…» (Mt 22, 1-10).
Il est vrai que, si nous désirons collaborer avec les autres, c’est à nous de faire le premier pas et laisser Dieu faire ensuite le reste.
Sr Hélène KAVULA, Ouagadougou, Burkina Faso