La prière du matin était centrée sur l’amour transformateur du Christ ressuscité. Les capitulantes ont examiné ensuite le chemin parcouru la veille qui avait concerné l’identité des SMNDA.
La présentation du matin portait sur le monde quantique, c’est-à-dire le monde qui est plus petit qu’un atome. A cette échelle, les choses ne se comportent pas de la même manière que les objets à l’échelle de laquelle nous pouvons les voir. La théorie quantique met en évidence une unité fondamentale de l’univers derrière la réalité observable. Le sentiment d’unité dans la diversité de la vie ressemble à des concepts-clés d’anciennes traditions spirituelles qui établissent des parallèles quant à la manière dont la réalité est représentée et comprise. Bien que l’univers semble extraordinairement complexe et diversifié, il est fondamentalement unifié. De même, les états méditatifs profonds révèlent qu’à ce niveau fondamental, nous sommes unis les uns aux autres et à toute la réalité.
Dans le monde quantique, l’imprévisible est certain, l’incertain est prévisible et la seule constante est le changement. L’univers quantique nous dit que nous sommes tous connectés, que le Dieu de l’un est le Dieu de tous, que la diversité est une bénédiction, que la souffrance de n’importe quel habitant de la Terre ou de n’importe quelle partie de la planète est une destruction pour nous tous.
Le chaos est un principe d’organisation de notre univers quantique. La vie naît du chaos, se forme et après se transforme. Le chaos, c’est la vie telle qu’elle est, et non telle que nous voudrions qu’elle soit, ou telle que la plupart des directives spirituelles suggèrent que nous nous disciplinions pour être. Le chaos, comme l’air que nous respirons, est un élément existentiel de ce que nous faisons et de ce que nous sommes. Dans un univers quantique, nous devons devenir des amis du chaos. Tous les organismes vivants ont la capacité innée de s’ordonner et de se transformer. Ce qui peut nous sembler complètement chaotique est la façon dont la nature réorganise et effectue des changements systémiques. Le plus petit changement dans une matrice quantique peut avoir d’énormes répercussions (l’effet papillon). Cela signifie que nous devons être attentives à ce qui sort de chacune de nous, car cela peut avoir un impact considérable.
En regardant le dessin de la femme africaine pleine de couleurs, les capitulantes ont partagé les aspects de la culture et de la spiritualité africaines qui pourraient colorer la spiritualité des SMNDA. Voici quelques-uns des aspects mentionnés : l’ubuntu (« Je suis parce que tu es », « je suis parce que j’appartiens »), l’arbre généalogique Makondé, l’interconnexion, la solidarité, le soutien mutuel et l’importance de la communauté et de la famille élargie, le respect de la nature, le lien entre les vivants et les morts, le caractère sacré de la nature et de certains lieux spécifiques, la beauté de la diversité, l’ouverture, l’accueil, l’interdépendance, le fait d’être tout à toute la création, la joie, la mort comme partie essentielle de la vie, la résolution pacifique des conflits par la parenté à plaisanterie, le respect de la parole donnée, l’expression des sentiments par la musique et la danse…. De nombreuses valeurs africaines sont communes avec les valeurs SMNDA et nous ne devons pas oublier que la congrégation SMNDA est née en Afrique.
Chaque groupe de travail a été invité à dessiner en 20 minutes sur une grande feuille de papier, sans parler, l’image idéale des SMNDA. Ensuite, chaque groupe s’est promené pour voir la beauté des autres représentations. De retour à leur place, elles ont été invitées à la détruire… et une fois détruite, elles ont eu 20 minutes pour la reconstruire à partir des morceaux cassés. Un partage a suivi sur les sentiments ressentis aux différentes étapes.
Dans l’homélie, le père Dave nous a raconté une histoire qui lui a appris que tout danseur doit écouter le rythme de la musique afin de bouger les pieds et le corps à ce rythme. La façon dont nous dansons dépend du type de musique. Cette leçon s’applique également à notre vie personnelle et spirituelle. Notre relation avec Dieu peut être comparée à une danse ; nous devons donc écouter la musique de Dieu pour bouger à son rythme. Et lorsque Dieu change le rythme de sa musique, nous devons changer notre façon de danser. Cela signifie qu’il faut écouter attentivement le rythme de la musique de Dieu, ce qu’on appelle le discernement, et danser au rythme de sa musique, ce qu’on appelle l’obéissance.