Partage de Sœur Lucy Nabweteme, Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique
Le 24 juillet, nous avons quitté Lublin, en Pologne, pour nous rendre au Portugal afin d’assister aux Journées Mondiales de la Jeunesse. Nous étions 20 participants, avec le père Mateusz Wójcik, responsable du groupe. Nous sommes tous partis en pèlerinage avec nos désirs personnels ou notre mission. Sœur Victoria Gaa et moi-même avons été envoyées par notre Congrégation spécifiquement pour faire l’animation des vocations missionnaires. J’avais aussi mon désir personnel qui était d’aimer les gens que je rencontrerais et d’aller à Fatima.
Le 26, nous sommes arrivés à Marco de Canaveses, dans le diocèse de Porto, où nous avons passé quatre jours. Nous avons tous été touchés par l’amour, l’attention et la générosité des familles qui nous ont accueillis. Nous avons également été très reconnaissants de toute l’organisation mise en place par la paroisse pour nous permettre de vivre une expérience merveilleuse. Victoria et moi avons été chaleureusement accueillies par la famille de Cândida, une mère de deux fils.
Nous avons visité tant d’endroits, mais je dois dire que la visite que je n’oublierai jamais est le pèlerinage à Fatima.
Lorsque j’étais enfant, mes parents m’ont raconté l’histoire de l’apparition de Fatima. Je ne savais pas que cela s’était passé au Portugal et que j’y serais un jour. J’ai été remplie d’une joie et d’une gratitude profondes d’être là, de rencontrer tant de pèlerins, de visiter et de prier dans les différentes chapelles et sur la tombe de Lucie et Jacinthe.
Selon notre fondateur, le cardinal Charles Lavigerie, apprendre la langue des gens était une façon de les rejoindre et d’être proche d’eux. Il est vrai que la connaissance d’autres langues nous a beaucoup aidés dans l’animation. Beaucoup de gens étaient attirés par nous lorsque nous leur parlions dans leur langue, l’anglais, le français, le polonais ou le swahili. La collaboration avec d’autres personnes a également été très utile, par exemple une jeune femme de Guinée équatoriale a proposé de nous aider, non seulement à distribuer nos brochures, mais aussi à inviter des jeunes à devenir sœurs missionnaires ou volontaires pour l’Afrique.
Nous étions ravis. Nous donnions également aux garçons le site web des Missionnaires d’Afrique. Je me souviens d’une fille française qui est revenue en courant vers nous avec son frère d’environ 15 ans. C’était si agréable de l’entendre nous dire avec enthousiasme : « Moi aussi, je veux être missionnaire ». Certaines filles nous ont remerciés pour ce que nous faisions et beaucoup nous ont promis de visiter notre site web pour plus d’informations.
Le Seigneur m’a beaucoup appris au cours de cette expérience. Je voudrais partager une chose qui m’a touchée en suivant les 3 jours de catéchisme « Lève-toi » organisés pour les polonais. En référence au thème de ces 37èmes Journées Mondiales de la Jeunesse, « Marie se leva et partit en hâte » (Lc 1,39), un évêque a dit que lorsque on n’a pas envie de faire quelque chose, lorsque on n’a pas envie d’aller à la rencontre des autres, on doit inviter l’Esprit Saint à nous remplir et à nous accompagner dans notre cheminement, comme Marie l’a fait lors de sa visite à Elisabeth. On doit inviter l’Esprit Saint à nous remplir de sa lumière, de son courage et de sa force.
J’ai aussi été témoin de tant de jeunes avec des valeurs et cela me fait sentir qu’il y a de l’espoir pour l’Église.
J’ai également fait l’expérience de la providence et de l’attention de Dieu. Je compare un épisode que j’ai vécu à la nourriture des foules dans la Bible, où les gens étaient rassasiés et où il y avait même des restes. Le samedi 6, nous sommes allés passer la nuit à l’endroit où nous allions célébrer la messe avec le Pape. Nous avons tous reçu de la nourriture, et à la fin de la cérémonie, beaucoup d’entre nous ont rendu le reste de la nourriture aux volontaires car nous avions eu plus que ce dont nous avions besoin.
Les rencontres avec le pape François ont été des moments de qualité. L’excitation et la joie des foules lorsqu’elles ont pu voir le pape physiquement étaient extraordinaires. J’ai été très touchée par le fait que le dimanche, avant la messe, le pape est passé dans différents endroits où nous avions dormi, nous saluant et nous bénissant. Dans son homélie lors de la messe des Journées mondiales de la jeunesse, le pape, se référant à l’Évangile de la fête de la transfiguration, nous a dit ce qu’il fallait retenir de toute cette expérience : « briller, écouter et ne pas avoir peur ».
Que Marie, notre mère, qui a marché avec nous tout au long de ce pèlerinage, prie spécialement pour que les jeunes n’aient pas peur de répondre à l’appel de Dieu.