« A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les unes pour les autres » Jean 13:35
5 jeunes professes SMNDA partagent les découvertes dans une session en ligne de trois jours
Sr. Anosiata Keneema en mission à Kinshasa en RDC, Sr. Eliane Nzoyisaba à Bunamwaya en Ouganda, Sr. Eunice Kyohairwe à Lilongwe au Malawi, Sr. Sylviane Rouamba en mission à Dar-es Salam en Tanzanie et Sr. Xaverine Mukatabaza à Malindi au Kenya
Chères sœurs et cher(e)s ami(e)s, nous vous adressons à tous des salutations de paix.
Nous sommes heureuses de partager avec vous nos joies, nos découvertes et les idées que nous avons acquises au cours de la session que nous avons suivie en ligne pendant trois jours. En effet, ce fut une expérience très riche. Cette session a été donnée par le Père Joseph Baru, O.C.D. Nous étions plus de 100 sœurs dont 5 SMNDA de vœux temporaires qui ont participé activement à cette session. Le sujet était :
« La vie consacrée dans la société contemporaine. La vie des vœux dans la société contemporaine ».
En tant que religieuses, nous avons besoin de valeurs qui nous guident et nous aident à vivre notre vie de personnes consacrées. Voici quelques-unes de ces valeurs : l’appel à la sainteté, la vie en communauté et les conseils évangéliques. Comment sommes-nous liés les uns aux autres, que ce soit au sein de la communauté ou à l’extérieur ? et comment notre vie est-elle un exemple pour ceux que nous rencontrons ? Comment aidons-nous ou soutenons-nous ceux qui viennent à nous ?
La sainteté est l’appel de tous les chrétiens, mais d’une manière particulière, nous, les religieux, sommes appelés à une vie de sainteté. La sainteté se reflète dans notre fidélité et notre engagement dans les choix quotidiens que nous faisons. Trois valeurs nous aident à cheminer vers la sainteté : la prière, la vie communautaire et l’autodiscipline. Ces valeurs sont des éléments clés de notre vie en tant qu’hommes et femmes consacrés et c’est ce qui nous différencie des autres personnes dans le monde. Oui, tout le monde est appelé à la sainteté, mais nous, religieux et personnes consacrées, avons un appel particulier et l’Église attend de nous tous que nous répondions à cet appel à la sainteté. La sainteté est un voyage vers le bonheur.
La sainteté exige du discernement et de la force de conviction ; c’est ainsi que nous faisons nos choix quotidiens. Impliquer Dieu dans nos choix quotidiens et aussi partager avec ceux et celles en qui nous avons confiance, qui sont discrets et respectent la confidentialité. Il est conseillé de partager ce que nous vivons afin de faciliter notre discernement. La conviction nous aide à connaître notre véritable identité et à ne pas craindre de défendre la vérité, que ce soit dans la communauté ou dans l’apostolat.
Conseils évangéliques (vœux) – pauvreté, obéissance et chasteté : ce sont les vœux qui nous aident à faire la volonté de Dieu. Dieu nous aime et nous appelle. Il nous invite à répondre à son amour.
En prononçant le vœu d’obéissance, nous reconnaissons nos limites humaines et confions notre vie à l’Esprit Saint, confiants dans le fait que la sagesse de Dieu dépasse notre propre compréhension. Vivre le vœu d’obéissance dans la société contemporaine exige un sens profond de la foi et de la confiance. C’est un exercice quotidien d’abandon de l’ego, de renoncement au besoin de contrôle et d’adoption d’un esprit de docilité et d’ouverture aux incitations de l’Esprit. L’obéissance invite le religieux à développer le sens de l’écoute et de l’appartenance. Cela doit être pris au sérieux car s’il n’y a pas de sens de l’écoute et d’appartenance, le dialogue fraternel devient un très grand défi. Le vœu d’obéissance favorise la croissance de la communion car il facilite le discernement dans la communauté.
Dans l’esprit de l’obéissance, l’autorité doit être au service de la communion et au service des autres afin que chacune soit comprise et soutenue dans sa croissance quotidienne.
Vivre l’obéissance religieuse signifie qu’il faut créer un temps de silence, ce qui ne veut pas dire fermer la bouche ou arrêter de parler à mes sœurs/frères, mais c’est le temps d’écouter notre voix intérieure. Il y a toujours un message que nous recevons lorsque nous écoutons bien. Ce silence se fait dans la prière afin d’être en contact avec notre Dieu et avec nous-mêmes.
Ce qui nous touche dans le vœu de pauvreté, c’est la façon dont nous vivons la liberté vis-à-vis des attraits matériels ou du monde.
Il y a toujours en nous des tentations de possession, de consommation, etc. Il y a un appel pour nous, religieuses, à créer en nous le coeur pauvre qui ne possède rien mais qui donne tout et aussi à être satisfaites de ce que nous avons parce qu’il y a une tentation de comparaison entre les sœurs de la communauté comme si elles étaient en compétition.
Ensuite, nous avons discuté du vœu de chasteté. Le facilitateur nous a rappelé qu’en tant que religieuses, nous sommes appelées à briller dans le monde, à aimer inconditionnellement, à contribuer au changement que nous souhaitons dans le monde. Nous pouvons nous réjouir de ce que nous sommes parce que nous travaillons dans le domaine de Dieu et que Dieu nous a appelés et consacrés par Jésus-Christ.
C’est une invitation ou un appel pour chacune d’entre nous à être plus attentive à nos relations dans la communauté, avec nos sœurs, les personnes de l’apostolat et tous ceux que nous rencontrons parce que nous avons découvert que certaines sœurs souffrent dans les communautés, comme cela a été partagé pendant notre session. Soyons de vraies sœurs les unes pour les autres et créons de l’espace pour les autres et pour leur croissance.
Ce que nous avons découvert et qui nous semble plus important pour nous tous qui sommes des pèlerins ici sur la terre,
c’est l’invitation à créer en nous le sens de l’appartenance, de l’écoute, de la foi, de la confiance, du lâcher prise, du silence, du dialogue mutuel en particulier entre les supérieurs, les leaders avec ceux qu’ils dirigent, etc.
Prions pour que nos communautés soient le lieu où règnent l’amour, le soutien, l’unité et souvenons-nous toujours de la parole de Mère Marie Salomé
« Aimez-vous les unes les autres et soutenez-vous les unes les autres ».