Quand la patience prend racine : un chemin communautaire autour d’un tournesol
Avec l’âge, la patience est souvent mise à rude épreuve : soins à recevoir, attente de l’ascenseur, relations fraternelles… Un jour, Sr Monique Bonami, de notre communauté de Saint-Joseph, a partagé sa difficulté à vivre l’impatience, la sienne et celle des autres. Ensemble, nous avons décidé de réfléchir en communauté à ce thème.
🌱 Semer pour apprendre
Lors de la première rencontre, chaque sœur a reçu une graine de tournesol à planter, un verset biblique sur la patience à méditer chaque jour, et une enveloppe contenant des questions à ouvrir dix jours plus tard. L’objectif ? Observer notre propre patience face à la germination, et la comparer à celle que nous vivons au quotidien, avec les autres.
🌻 De la graine à la conscience
À la deuxième rencontre, nous avons partagé nos expériences. La plupart ont vécu une attente confiante, joyeuse. Deux sœurs ont ressenti de l’inquiétude : « Pourquoi ma graine ne pousse-t-elle pas ? » Certaines parlaient à leur plante, d’autres se contentaient de la regarder avec amour, d’autres encore l’oubliaient.
Nous avons comparé cette patience avec celle exigée dans la vie quotidienne :
- La patience est plus facile quand on n’a pas de prise, comme avec un ascenseur… ou une graine.
- La prière aide à retrouver le calme.
- L’impatience est plus forte quand la douleur ou la dépendance entre en jeu.
- La relation avec la personne influence notre seuil de tolérance.
Petit outil concret : une pancarte double-face « silence » / « accueil » pour la porte de chaque chambre, afin de respecter les besoins de chacune.
🌼 Mise en terre : le fruit de la patience
Le 5 mai, avec l’aide de Paolo, nous avons transplanté nos tournesols dans le jardin. Certaines plantes n’avaient pas survécu. Mais même cela nous a parlé : dans la vie aussi, on ne voit pas toujours le fruit de ses efforts.
À la mi-juin, les premiers bourgeons sont apparus. La joie a éclaté !
🌸 Ce que la nature nous enseigne
La création nous parle : la patience porte du fruit, même si la graine doit d’abord mourir. À chacune de voir ce qui doit « mourir » en elle pour que germe plus de paix, de douceur, d’espérance.
Merci, Seigneur, pour ces leçons simples et profondes. Une graine, un regard bienveillant, un silence respecté : voilà les chemins de la transformation.


























