
Le Temps pour la Création est la célébration chrétienne annuelle pour prier et répondre ensemble à la clameur de la Création : la famille oecuménique tout autour du monde s’unit pour écouter et prendre soin de notre maison commune. La « célébration » débute le 1er septembre, pendant la fête de la Création, et se termine le 4 octobre, à la fête de saint François d’Assise, le
saint patron de l’écologie, aimé par de nombreuses confessions chrétiennes.
Le thème du Temps pour la Création de cette année est Espérer et agir avec la Création, et le symbole est Les prémices de l’espérance, inspiré par Romains 8,19-25.
L’étape de la « préparation » du Temps pour la Création commence cette année en février. Dieu nous appelle à nous préparer de différentes façons dans nos différents contextes. Pour célébrer oecuméniquement ce Temps, nous sommes invités à aller à la rencontre d’autres dirigeants oecuméniques et à appeler nos communauté à discerner comment écouter et répondre, ensemble, à la clameur de la Création. L’étape de la « préparation » est essentielle pour le Temps pour la Création, elle crée des liens et des relations, elle renouvelle la joie de la rencontre et de l’accueil, et elle cultive les dons de la communion et de la paix comme Peuple de Dieu uni pour notre maison commune.
L’image biblique décrit la Terre comme une mère, gémissant dans l’enfantement (Rom 8,22). Saint François d’Assise a compris cela quand il a fait référence à la Terre comme à notre soeur et à notre mère dans son Cantique des Créatures. Les temps que nous vivons montrent que nous ne
comprenons pas la Terre comme un don de notre Créateur, mais plutôt comme une ressource à utiliser. « La Création gémit » (Rom 8,22) à cause de notre égoïsme et de nos actions non viables qui la blessent. Avec notre soeur, la Terre Mère, les créatures de toutes sortes, y compris les humains, crient à cause de nos actions destructrices qui causent la crise climatique, la perte de biodiversité et la souffrance humaine ainsi que la souffrance de la Création.
Pourtant, la Création nous apprend que l’espérance est présente dans l’attente, dans l’espoir d’un avenir meilleur (cf. Rom 8,20-21). Espérer dans le contexte biblique ne signifie pas rester immobile et silencieux, mais plutôt gémir, pleurer et travailler activement pour une nouvelle vie au milieu des luttes. La Création et nous tous sommes appelés à prier le Créateur, à travailler ensemble pour un avenir d’espérance active et d’action. Seulement lorsque nous travaillons ensemble avec la Création, les prémices de l’espérance peuvent naitre. Tout comme dans l’enfantement, nous vivons une période de douleur intense, mais une nouvelle vie arrive.