Trois samedi par mois, dans l’après -midi, nous consacrons deux heures pour le soutien scolaire des enfants d’un village presque abandonné.
Nous travaillons avec deux membres de la communauté de Saint Egidio qui, à notre arrivée, nous avaient dit « C’est une école de la paix ».
Bénédicte s’occupe des enfants de la CE1 et CE2 (cours élémentaires) et Aline de ceux de CP1 et CP2 (cours préparatoires). Cette phrase : « C’est une école de la paix » nous a beaucoup marquées de façon qu’aujourd’hui nous nous rendons compte que ces enfants ont besoin de la paix. Parfois ils se bagarrent entre eux pour exprimer leur besoin d’affection, car leurs arrières grands parents ont été mis en quarantaine dans ce village à cause de leur maladie. Il y a une femme qui, à notre arrivée, s’est exprimée en disant : « C’est mieux quand vous êtes là », tout simplement parce que ces enfants ayant la difficulté de vivre ensemble, se battent et c’est du désordre. Petit à petit les enfants s’habituent à être ensemble entre eux. Nous sommes très impressionnés par certaines familles, qui, malgré leur situation de vie, rayonnent de joie. Elles sont heureuses de nous accueillir lors des visites que nous faisons parfois avant de commencer les cours. Nous nous sentons chez nous et nous découvrons en eux le visage de Jésus. Grâce à tout cela, nous profitons et nous recevons plus que ce que nous donnons.
C’est la même chose dans notre vécu auprès des malades à l’hôpital. Chez les musulmans comme chez les chrétiens, nous sommes les bienvenus. Nous découvrons davantage comment le salut de Dieu en Jésus est pour tous. Cela concrétise « le tout à tous » du Cardinal Lavigerie. C’est un samedi par mois, mais notre joie est grande. Merci à Dieu, à la congrégation et à toutes les personnes qui rendent possibles ces expériences. Bénédicte, novice, de la RDC
« Au début de mon apostolat à l’aumônerie, donner la catéchèse était pour moi un défi. Non seulement je ne l’ai jamais fait avant, mais aussi le groupe que j’ai reçu comptait 70 jeunes entre 11 et 14 ans. Vite, je me suis rendu compte que des catéchistes sont des prophètes d’aujourd’hui et pour moi c’était un lieu du vrai témoignage. J’ai essayé de donner la catéchèse d’une manière brève, claire et intéressante comme le conseillait le cardinal Lavigerie (cf. « Vent d’avenir » p. 18). J’ai eu la joie de découvrir qu’en me donnant à ces jeunes, je reçois beaucoup plus de leur part. J’ai été édifiée par la simplicité de leur foi, leur spontanéité et l’ouverture dans le partage que j’ai pu observer surtout pendant le pèlerinage diocésain des jeunes à Dingasso (le lieu du culte mariale pas loin de Bobo) auquel nous avons eu la possibilité de participer. Nous venons de célébrer les baptêmes et les confirmations des jeunes avec qui nous travaillons chaque samedi après-midi. J’ai un souhait dans mon cœur : que Dieu fasse de ces jeunes sa lumière pour le monde et des témoins de sa tendresse. » Magdalena, novice de la Pologne
« La catéchèse que je donne aux jeunes élèves à l’aumônerie des jeunes de notre paroisse St Vincent de Paul est une occasion de pouvoir m’approcher du peuple burkinabé. Je suis avec les élèves qui se préparent au baptême et à la première communion. Grâce à mon apostolat, je me sens appartenir à l’Eglise – famille et je contribue à témoigner que Dieu est Amour. » Aurélie, novice du Burundi.
« La communauté du noviciat m’a confié un apostolat à la catéchèse à l’aumônerie des jeunes. J’ai été touchée par leur désir d’être chrétiens, leurs convictions. Je suis heureuse de partager avec eux quand on se rencontre avant ou à la fin de la catéchèse. Ils aiment échanger sur leur vie, poser des questions et demander des témoignages. Il y en a ceux qui viennent des familles musulmanes qui sont arrivés à décider eux-mêmes de leur chemin. » Goreth, novice du Burundi.
Noviciat, Bobo Dioulasso, Burkina Faso