Visitant un groupe de ‘bansansa’= ‘joyeux’ je leur demande :
– Qu’avez-vous fait cette semaine ?
Les réponses sont nombreuses :
– On a été chercher du bois, de l’eau, on a nettoyé autour de la maison et de nommer des personnes âgées ou handicapées.
– Moi, j’ai empêché une bataille.
– Comment as-tu fait, ce n’est pas facile ?
– Je leur ai dit : Là où l’on s’aime… Dieu est présent, si on ne s’aime pas…Dieu n’est pas là ! Ils se sont arrêtés !
Ce sont les paroles de l’ubi caritas, que l’on chante souvent au cours des liturgies.
Racontant ce fait à un cousin très pro latin, je lui demandais… « Tu crois que si l’on avait chanté en latin cela aurait pénétré le cœur du garçon ? » La réponse fut un grand éclat de rire, me donnant raison !
« Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous… » I Jn 4, 12
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Je n’en croyais pas mes yeux. Un homme âgé, avec son bâton, qui souvent passait ses journées proche de l’Eglise, était agenouillé devant Francisko, un écolier d’environ 10 ans, dont je connaissais bien la famille. Il lui témoignait de grands gestes de remerciement, avec beaucoup de politesse ! D’habitude ce sont les jeunes qui s’agenouillent devant les anciens ! J’étais très surprise !
La clef de l’énigme ? Francisko venait de lui donner le petit pain que lui avait préparé sa maman pour la journée d’école ! Il lui avait tout donné ! Et, je repensais à la veuve dans le Temple…
« …elle a pris sur son indigence, elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre… » Mc 12,44
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La maison de la Bible publiait chaque Évangile en Bemba. En petit format, ils pouvaient entrer dans les poches des chemises ou des robes des enfants. Ils se vendaient très bon marché et les enfants aimaient en acheter, non seulement pour mettre dans la poche…mais dans leur vie !
Soeur Geneviève Delucenay