Du 14 au 28 juillet 2019, des jeunes Tunisiennes de la ville du Kef ont accueilli des jeunes venant d’Allemagne, de France et une étudiante burkinabée en Tunisie avec soeur Valérie Kaboré (d’Alger) et soeur Cécile Dilé (de la Marsa). L’objectif de ce temps de vacances, était de permettre à toutes ces lycéennes et étudiantes, de cultures et de religions différentes, de se mettre au service des autres ensemble. Ce projet est une suite à la présence des Soeurs Blanches au Kef, pendant près de 40 ans.
Le projet du Kef, une histoire de transmission ! de mère en fille, de Sœurs Blanches de génération en génération :
Salwa membre du Club de lecture du Kef depuis plus de 15 ans:
« On ne rencontre jamais les gens par hasard. Ils sont destinés à traverser notre chemin pour une raison ». Et ce hasard, par la bénédiction de Dieu, a mis sur notre chemin, deux anges gardiennes Josette et Françoise (Sœurs Blanches française et canadienne ayant vécu près de 40 ans au Kef). Oui, Dieu nous aime ! Deux anges de l’école de la vie dans toute leur simplicité, humanité, leur grande humilité à être à l’écoute, à donner sans compter et à aimer la vie avec ses aléas pas toujours heureux, tout en espérant le meilleur. Leur pays c’est la vie des uns et des autres, d’ici et d’ailleurs.
Salwa et les autres femmes du Club de lecture ont voulu que leurs filles ou nièces vivent cette proximité avec des Sœurs Blanches. C’est ainsi que sœurs Valérie et Cécile sont parties au Kef avec cinq étudiantes, Allemande, Françaises et Burkinabée, pour vivre cette expérience de rencontre interreligieuse et interculturelle à l’école des Sœurs Blanches.
Amira, la fille de Salwa témoigne :
Ce projet au profit des enfants m’a permis de découvrir de nouvelles relations humaines, de comprendre et d’apprécier nos échanges et différences qui sont l’aboutissement du don de soi et de l’amour au service des autres. Ma plus grande satisfaction, ce fut la joie des enfants au cours des activités (chant, danse, sport, cours d’anglais et français de manière ludique). Mon plus grand souhait serait que ce projet se renouvelle dans diverses écoles et régions du nord-ouest. Je remercie infiniment les sœurs de la Marsa pour cette initiative, le club de lecture et en particulier nos chères sœurs Josette et Françoise qui sont les fondatrices de cette riche chaine d’amour « de vivre ensemble ».Merci de m’avoir permis de créer de nouveaux liens avec mes adorables et touchantes amies Juliette, Laure, Laure, Flore, Franziska, sœurs Valérie et Cécile. Merci à si Atik, directeur de l’école de la Gare, au service du savoir et de l’enfance, ainsi que tout son personnel.Merci de m’avoir permis d’être des vôtres et de confirmer que toutes nos différences sont une source de richesse.Vive le vivre ensemble, vive l’amitié sans frontière !
Voici le témoignage de Laure :
Nous sommes parties au Kef sans vraiment savoir à quoi nous attendre et je ne regretterai pour rien au monde de m’être lancée dans cette aventure.
Je suis heureuse de ce que nous avons réussi à réaliser tous ensemble pour les enfants. J’ai été très touchée de voir que nous pouvions échanger avec les enfants même si nous ne parlions pas l’arabe, en passant par des sourires, des gestes, des jeux…Nous formions une belle équipe étrangères/tunisiennes, chacun a pu mettre à profit des qualités, d’enseignement, d’artiste, de sportif…
J’ai été marquée par le tout à tous qui donne tant de joie aux sœurs. Grâce à elles nous avons pu partager et vivre la culture de l’autre.
Je retiendrai que nous avons beaucoup à apprendre des autres.
L’engagement des chrétiens en Terre musulmane est un grand défi. Se retrouver dans un pays musulman où les chrétiens sont très peu nombreux est très difficile mais la rencontre de l’autre religion est magnifique car elle nous pousse à nous remettre en question, savoir pourquoi et en quoi on croit. J’ai beaucoup réfléchi à la place que je donnais à Dieu dans ma vie quotidienne. Les échanges que nous avons pu avoir à ce sujet avec les tunisiennes et avec les étrangères m’ont beaucoup fait grandir.
J’ai été très émue de voir que nous pouvions prier avec des personnes d’autres religions.
Cette expérience fut très forte. L’accueil des Tunisiennes fut très chaleureux. Nous avons rencontré de très belles personnes qu’il a été difficile de quitter. Mais comme dirait sœur Valérie « il faut se quitter pour mieux se retrouver ».
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