Au cours de la prière du matin nous nous sommes demandées ce que nous allions faire naître dans la nouvelle création, dans nos communautés, dans la famille SMNDA, à travers nos partenaires. Notre réponse a su exprimer les désirs que nous portions : créer une nouvelle culture de collaboration, un espace sûr pour partager nos points de vue et nos opinions, développer une attitude attentive et bienveillante avec une acceptation inconditionnelle de chaque personne, apporter notre contribution au monde africain. La liste était longue, rappelant les attitudes vécues pendant le chapitre… Nous avons prié le Seigneur ressuscité, sûres qu’il nous accompagnera tout au long du chemin et nous donnera la force de réaliser nos rêves, où que nous allions.
Tout au long de la journée, les groupes ont été fort occupés à préparer les documents finaux, nous laissant pressentir la fin du chapitre et le début d’une nouvelle vie dans nos communautés, dans notre congrégation et dans toute la création.
Nous avons pu voir le chemin parcouru au cours de ce chapitre et où l’Esprit nous conduit. Nous avons cheminé ensemble sans crainte, même en abordant des questions difficiles.
L’expérience vécue nous a permis de prendre conscience que chacune a besoin de faire un travail sur son histoire personnelle et sur ce qu’elle est. Ce n’est qu’en m’acceptant, avec toute mon histoire, que je pourrai aimer ceux et celles qui m’entourent dans ce qu’ils ou elles sont. Tout ce que je n’accepte pas en moi devient « l’ennemi » : je dois donc tout accepter en moi pour transformer cette énergie négative en énergie positive. Je dois aussi changer de perspective pour voir d’autres aspects de la réalité.
Nous devons nous souvenir du rêve qui nous a amenées chez les SMNDA. Nos sœurs de vœux temporaires apportent souvent aux communautés « la voix de la source » qui nous rappelle ce que nous sommes appelées à vivre.
Dans la dernière réflexion de la journée, nous avons vu ce passage de l’Evangile , relaté en Mc. 4, où Jésus traverse le fleuve et rencontre, sur l’autre rive, une personne profondément blessée. Il lui demande alors « Quel est ton nom » ? ; Jésus, en effet ne peut guérir cet homme qu’au moment où celui-ci dit son nom. Dans notre chapitre, Jésus nous pose la même question :« Quel est ton nom » ? Nous avons exprimé qui nous sommes, et entre autres que nous sommes des personnes blessées, appelées à une transformation en nous-mêmes et en congrégation. Ce matin, une sœur a dit : « Nous avons le pouvoir de nous blesser les unes les autres, mais nous avons aussi le pouvoir d’être des amies ». C’est à chacune de choisir. Dans le Deutéronome, Dieu dit : « Je mets devant vous la mort et la vie. Choisissez la vie et vous vivrez« . Nous avons le pouvoir de blesser ou de vivre ; le choix nous appartient.
Nous avons terminé cette journée en chantant et en dansant le Magnificat, pour remercier Dieu de toutes les grâces qu’il a versées sur nous en abondance.