From our sister Vikness Muleya in the community of St Julien Ouagadougou Cathédrale
Un jour, je suis allée à la Presse Africaine pour demander des renseignements. A la réception, je demande à voir Monsieur l’abbé, responsable de la Presse Africaine. Arrivée au bureau, quand il m’a vue, il dit :
Voilà comment Dieu est bon ! C’est vous que je cherchais, mais voilà que vous m’avez trouvé ! »
C’est comme cela qu’a commencé une belle expérience d’Action de Grâce pour le jubilé d’argent de l’abbé Mathurin Ouangrawa au Centre Delwende !
L’abbé Mathurin Ouangrawa , directeur de la Presse Africaine, a choisi le Centre Delwende pour célébrer son Jubilé d’Argent de Sacerdoce. Sa motivation étant : « apporter la joie aux pensionnaires du Centre Delwende en partageant ma joie avec eux. » Il a aussi insisté que, « c’était aussi pour amener beaucoup d’autres personnes à découvrir le Centre et à mettre leurs mains dans la réalité de ces femmes. » Il a pris toutes les dépenses de la fête sur lui et il a aussi ajouté un bœuf !
Le grand jour était arrivé le 31 décembre 2023, jour de la Messe d’action de grâce. Ce jour-là, tout le monde était au Centre à 6h du matin car ce sont elles « les pensionnaires » qui avaient pris en charge toute l’organisation avec l’équipe administrative.
En tout cas, ça a bougé au Centre. Nous étions tous occupés par quelque chose : décorations, cuisine, rangement des chaises, tables ; préparation de l’autel, lecture, intentions, nettoyage etc. Donc c’était l’affaire de toute la maison. Nous avons aussi invité la chorale de notre nouvelle paroisse de Toudoubweogo pour nous aider avec les chants et l’animation de la messe.
A 8 h, l’abbé Mathurin Ouangrawa est arrivé au Centre avec l’abbé Henri son compagnon pour s’assurer que tout allait bien et c’est exactement ce qu’il a trouvé. Son cœur tranquille, il a passé son temps à causer avec les mamans dans la cour surtout celles qui ne pourraient pas bouger beaucoup.
A 9h 45, tout le monde était déjà sous le hangar. La messe a commencé à 10 h pile. Nos femmes étaient toutes prêtes. Oh ! comme elles étaient belles dans le pagne et T-shirt du Centre ! Le Centre était rempli de voitures comme vous pouvez l’imaginer. Il y avait une foule de monde. Les gens sont venus soutenir l’Abbé dans sa joie de célébrer son Jubilé de 25 ans de sacerdoce !
Dans son homélie, il nous a fait comprendre que cette pensée de célébrer son Jubilé d’Argent au Centre n’est pas venu soudainement mais que c’était depuis longtemps. Il était heureux de le faire au Centre, pour partager sa joie avec ces mamans. Il nous a aussi partagé que sa famille avait déjà pensé à un lieu et à tout le reste, mais il leur a dit, « Non, je ne fêterai pas là où vous avez choisi mais je fêterai au Centre Delwende. »
Il dit qu’il avait invité seulement un petit nombre de personnes parce qu’il a voulu que ce soit calme et simple et familial. C’était le dimanche de la Sainte Famille. Il a bien choisi son jour.
Les femmes étaient tellement touchées et émues et elles se disaient,
Il y a très peu de gens qui peuvent faire cela à notre endroit. Il nous a vraiment élevées, honorées et nous sommes fières de lui. Nous prions Dieu seulement. Tond nsuri nomamé ! Ce qui veut dire : nous sommes très contentes ! »
Les gens disaient : oh ! Quel monde, vous avez ici ! Certains disaient encore, c’est ma première fois de venir ici ; ou encore je ne savais pas que c’est comme ça et d’autres encore exprimaient leur déception à l’endroit du peuple Burkinabè en disant : Comment peuvent-ils faire cela ? Ce ne sera pas la dernière visite, soyez-en assuré, disaient-ils ! Beaucoup d’autres sont venus avec des dons qui variaient des savons à la sauce tomate !
Les femmes ont accueilli des gens de toutes classes sociales. Il y avait aussi la TV et Radio Maria le broadcast du diocèse.
Malgré toute leur fatigue, les femmes étaient tellement contentes. Elles ont dansé, causé avec l’Abbé, chanté pour lui des chants d’encouragement dans son service et des chants d’action de grâces pour son service de 25 ans.
L’Abbé est resté avec les femmes jusqu’au soir, étant parmi les derniers à quitter le Centre. Les mamans l’ont accompagné avec les tambours en chantant. Je termine par le refrain d’un chant qui me vient :
« Signes par milliers, traces de ta gloire,
Signes par milliers, Dieu dans notre histoire.
Signes par milliers, traces de ta gloire,
Signes par milliers, Dieu dans notre histoire. »Voici le jour que fit le Seigneur ! Que son Nom soit loué toujours et à jamais !