Extraits de diaries du 1924 au 1934
L’ouverture du postulat
Le 11 février 1924, Notre Dame de Lourdes. Le Noviciat des Sœurs indigènes étant achevé, Monseigneur a choisi cette fête de la Sainte
Vierge pour y installer nos six postulantes. Il bénit les robes dans notre petit oratoire, puis célèbre la sainte messe, après laquelle nos heureuses filles sont conduites à leur nouvelle demeure (Diaire 1924, p.51).
Les premiers vœux
Le 8 décembre 1930, elles nous racontent quelle était la joie à Ouagadougou : Grand jour de fête pour Ouagadougou. La messe de 5h 30, Monseigneur reçoit les vœux des premières Sœurs Noires de l’Immaculée Conception.
Les heureuses élues sont au nombre de sept. L’Église est comble, et tout le monde écoute attentivement la monition que Monseigneur
adresse aux futures professes. A la fin de la messe, chacune se présente devant sa Grandeur et prononce ses voeux de religion. Puis, toutes
font la prostration au chant du Veni Creator. Pas un mouvement dans l’assistance ; tous semblent fort impressionnés de cette cérémonie. Le
chant du Te Deum traduit au bon Dieu la reconnaissance qui se trouve au fond de tous les coeurs. Dans la journée, les visites se succèdent sans
interruption, chacun tenant à saluer les nouvelles Sœurs et à leur offrir un petit cadeau (Diaire 1930, p.824).
Le premier départ en mission des SICO
Le 1 Avril 1933, ce matin, à 5 heures, Monseigneur vient célébrer, dans notre chapelle, la messe à laquelle assistent toutes les Sœurs Blanches
et Noires. Car, c’est un grand jour pour nos sœurs Noires et pour l’avenir de leur Congrégation : trois d’entre elles prennent aujourd’hui le chemin de Bam, leur premier poste de mission : c’est la première fondation des sœurs de l’Immaculée Conception.
Les heureuses élues sont : Sr Marie-Jeanne, Sr Joséphine et Sr Maria. Les cœurs sont à la joie et témoignent par le chant du Magnificat leur
reconnaissance à Marie ; mais ils sont bien émus aussi ; nos sœurs se rendent compte qu’elles sont les premières ouvrières d’une grande
tâche : puis il faut quitter les compagnes de la première heure, le doux voisinage du noviciat, et il y a quelques larmes dans les yeux au moment
de monter dans l’auto. Mais la confiance domine pourtant, car c’est enfin la grande réalisation de leurs espoirs, elles ont marché jusqu’à
cette heure, confiantes dans l’avenir, malgré toutes les difficultés, et elles voient maintenant.
« Celui qui me suit, leur a dit Monseigneur en commentant l’Évangile, ne marche pas dans les ténèbres. »
Et elles partent dans cette lumière, confiantes en Jésus et Marie (Diaire 1933, p.268-269).
Le 8 décembre 1934, en ce jour de l’Immaculée Conception a lieu une touchante cérémonie qui rappelle aux chrétiens celle de la profession
des premières Sœurs Noires, en 1930. Sr Eulalie et Sr Angèle, ayant achevé leur noviciat, émettent ce matin leurs premiers vœux, à l’issue
de la messe. Pour la première fois, les Sœurs Noires sont seules responsables du chant (Diaire 1934, p.744).