PREMIER JOUR : Passion pour Dieu

+ Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Texte du Cardinal :

« Un attachement fort et ardent à Notre Seigneur »

Au fond, sous des formes diverses en apparence, un seul sentiment les inspire. C’est celui que Notre-Seigneur demandait à Pierre pour en faire le Chef de ses Apôtres ; celui que saint Augustin, le docteur de notre Afrique et de toute l’Église, proclame la loi unique des Chrétiens ; celui que j’ai pris moi-même pour devise (Caritas) : l’amour, l’amour de Dieu et celui de tant de pauvres âmes abandonnées. Cet amour m’a soutenu, au milieu des difficultés et des travaux qui ont usé ma vie avant l’heure. C’est aussi lui qui vous donnera la force, l’abnégation héroïque, la persévérance. Aimez-les donc comme une mère aime ses fils, en proportion de leur misère et de leur faiblesse.

(I.209-210).

Réflexion :

Lavigerie était animé par un engagement passionné pour le salut des Africains. La source de cet engagement était son amour pour un Dieu qui offre sa miséricorde à tout être humain. Sa spiritualité est centrée sur le Christ. Dans ce sens, peu avant sa mort, le cardinal Lavigerie a dit aux élèves de l’école St Eugène d’être fous de Jésus-Christ comme il l’était lui-même. Il précise que la sanctification d’un missionnaire – qui est sa première tâche – suppose deux choses également nécessaires. La première est le détachement des réalités humaines et la seconde l’attachement fort, ardent, à Notre Seigneur (I.237). Lavigerie insiste sur l’importance d’un attachement fort et ardent au Christ. Tout vient du Christ et tout tend vers le Christ. C’est le Royaume du Christ que le Missionnaire est appelé a répandre en Afrique. C’est lui qui soutient le missionnaire découragé, qui demande pour celui-ci à son Père la force d’être fidèle à ses préceptes.

A la future Sœur Marie-Claver, alors postulante, qui deviendra l’assistante de Mère Marie-Salomé, la première Supérieure générale des Sœurs Blanches, il affirme que la sève et le point vraiment essentiel de la vie consacrée, c’est ce que le Seigneur demande aux apôtres ; c’est-à-dire L’aimer et n’aimer rien d’autre que Lui et pour Lui, et en particulier les âmes auxquelles il les envoie. C’est la seule condition qu’il impose à Pierre pour le choisir : Pierre, m’aimes-tu ? Le jour où vous le direz avec vérité, tout sera fait – mais pour aimer véritablement Jésus, il faut se détacher de tout le reste (R.515).