HUITIEME JOUR : Dans l’Esprit de sacrifice et du renoncement de soi

+ Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen

Texte du Cardinal :

« Vous avez tout quitté…. Soyez dans la joie. »

Vous avez commencé par tout quitter, (…) changeant pour la langue, le vêtement, la nourriture, les habitudes barbares de ceux auxquels vous voulez donner la lumière. Après avoir fait tout cela, après avoir été faits tout à tous, selon le langage de l’Apôtre (…) ne désirez qu’une seule chose : la vie pour ces pauvres âmes, et pour vous avec la grâce de Dieu qui vous fera supporter le travail, les persécutions, la mort cruelle s’il le faut… (I.42).

La pauvreté – Deux obligations : ne pas s’attacher aux richesses, ne pas dépenser inutilement ce qu’on a… « Ma part d’héritage et ma coupe, c’est toi Seigneur». En quoi manque-elle dans la Société ? Ordre et pauvreté, deux vertus nécessaires, avec la pauvreté surtout. Que voit-on dans les maisons, et ici même à la Maison-Mère ! (I.316)

Aucune doctrine n’est plus certaine que celle-là et Dieu s’est plu à nous le rappeler à chacune des pages de la Sainte Écriture : sans l’obéissance, point de vertu réelle, point de grâce de Dieu, point d’apostolat. Avec l’obéissance parfaite au contraire, tout cela nous est assuré. (I.59). Si l’orgueil, l’amour-propre ou l’esprit de révolte devaient régner, ce serait s’exposer à la mort, pour eux-mêmes et pour les autres, et dans ce cas mieux vaudrait, cent fois, que vous n’eussiez jamais existé. Aussi, entre toutes les vertus que je vous souhaite, la vertu d’obéissance est la première et même la seule véritablement indispensable, parce que rien ne la supplée et que seule elle assure toutes les autres… (I.59).

Réflexion :

Lavigerie était un homme bien discipliné. Il voulait la même discipline chez les missionnaires, les invitant à une vie de renoncement de soi, de sacrifice et de maitrise de soi. Ceci est bien exprimé dans le vécu des conseils évangéliques d’obéissance, pauvreté et chasteté. Les missionnaires sont constamment défiés à aller au-delà des poursuites du plaisir, de la sécurité et du confort personnel. On ne peut pas suivre le Christ sans le renoncement de soi, la maitrise de soi et le sacrifice de soi. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le « visa pour le martyre » que Lavigerie proposait aux novices avant de les envoyer en mission. Dès l’accueil des candidats – à qui il propose le martyre – et tout au long de la formation, Lavigerie revient sans cesse sur la nécessité d’être prêt à souffrir mille maux pour le salut des infidèles. Le style de vie en terre lointaine, exposé à tant de risques et de fatigues, demande un « zèle plus qu’ordinaire ». Lavigerie écrit : La vertu propre du missionnaire, c’est le zèle. Le zèle, c’est la perfection de la charité (I. 52-53).

Intention de prière :

Nous prions pour que nous soyons remplis d’un zèle plus qu’ordinaire, d’un zèle extraordinaire pour servir le peuple de Dieu dans l’humilité et le sacrifice de soi.