Des nos communauté aux Burkina Faso, un reportage pour la Clôture du Jubilé de 125 ans d’Évangélisation au Burkina Faso
Les étapes des festivités, qui ont commencé en 2023, sont arrivées jusqu’au 16 février 2025 au sanctuaire Notre Dame de Yagma. La célébration eucharistique a été présidée par le secrétaire d’Etat du pape François, le cardinal Pietro Parolin. C’était sous le thème «L’Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso : 125 ans d’évangélisation, bilan des options pastorales et perspectives pour un nouveau départ ».
Les fidèles sont venus des quatre coins du pays ainsi que des délégations venues d’autres pays. Mgr Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger, est venu avec une délégation de 13 membres. Un missionnaire d’Afrique P. Guy Sawadogo, jeune M.Afr en stage, une sœur de l’Immaculée Conception de Ouaga et une autre sœur de l’Annonciation de Bobo-Dioulasso faisaient partie du convoi.
« Un grand champ à moissonner, une vigne à vendanger. Dieu appelle maintenant pour sa récolte ! Vers la terre où tu semas le désir de la lumière, conduis-nous, Seigneur »
Par ce chant de la mission, nous avons vécu un grand événement avec l’Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso qui a fêté 125 ans de son évangélisation. Quelle joie pour les fils et les filles du Cardinal Lavigerie qui ont donné leur vie pour la mission en Afrique!
Nous étions touchées par l’homélie du cardinal Pietro qui a livré un message de reconnaissance du pape envers le Burkina et aux fidèles d’être des hommes et des femmes qui mettent leur foi en Dieu. Il a salué la mémoire du cardinal Lavigerie et ses missionnaires par qui l’évangélisation est arrivée au Burkina Faso. Il se réjouit de cette évangélisation qui a porté beaucoup de fruits et permis à l’Eglise de continuer la mission.
En 1895, les premiers Missionnaires d’Afrique sont arrivés au Burkina Faso. Les Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique y sont arrivées quelques années plus tard. Ces missionnaires, porteurs d’un message de paix, d’espérance et de salut, ont fait face à une réalité complexe : un pays peu familier aux enseignements chrétiens, imprégné de croyances et de pratiques culturelles diverses.
Les premiers missionnaires ont été accueillis chez le roi de Koupela le 23 janvier 1900. Il leur a demandé qui ils étaient, et quelle était leur arme de combat. Ils lui ont répondu qu’ils sont missionnaires venus apporter la Bonne Nouvelle du salut et la paix. Leur arme était la Parole de Dieu.
Les Sœurs Blanches ont joué un rôle essentiel dans différents domaines tels que l’éducation des filles, l’ouverture des hôpitaux et des dispensaires, l’école de santé et la formation des congrégations religieuses locales.
Cela a permis aux fidèles de bien comprendre la partition jouée par les missionnaires dans la fondation de l’Eglise au Burkina Faso et la fondation de différentes congrégations, entre autres, les SICO, les SAB, les Frères de la Sainte Famille et les Sœurs de Notre Dame du Lac.
Pour marquer ce jour, nous avons porté l’habit de nos premières sœurs à la demande du diocèse.
Pendant la célébration, nous, les sœurs et les pères blancs avons fait la procession de la Parole de Dieu pour la remettre aux fidèles Burkinabès. Les gens étaient vraiment surpris de nous voir et ils nous ont encouragés à reporter nos habits d’avant.
Enfin le cardinal a béni le Burkina de grâces multiples et a imploré la miséricorde de Dieu pour le retour de la paix au pays des hommes intègres et dans les autres pays dans une situation de crise sécuritaire. L’évêque a rappelé que célébrer 125 ans d’évangélisation, est un chemin de réconciliation, un examen de conscience pour un nouveau départ et un moment d’action de grâce à Dieu.
Il a souligné que la célébration jubilaire est certes terminée, mais chacun doit l’imprimer dans son cœur et continuer à chanter les merveilles de Dieu.
Le 18 février, les chrétiens ont été invités à se rendre à la cathédrale, l’Église Mère, pour passer un moment avec le Cardinal Pietro Parolin.
A 10 heures, l’église était déjà remplie de nombreuses personnalités, des religieux, religieuses, des catéchistes, des responsables des instances gouvernementales, des laïcs, des agents de presse et tant d’autres. L’église était pleine et très silencieuse. Les gens attendaient l’arrivée du Cardinal Pietro Parolin avec beaucoup de patience et d’espérance. Il était entouré par des Archevêques et des Évêques.
On a vu le thème du synode réalisé : Marcher ensemble en communion, participation et mission. Cette délicatesse de trouver un temps pour être et échanger avec les gens, était un signe de respect, de considération et un reflet qui manifeste la dignité accordée aux peuple burkinabé.
Le Cardinal Pietro Parolin, a parlé de l’importance de la Vie Consacrée dans l’Eglise. Comment l’Eglise est reconnaissante de ce que les religieux/religieuses sont dans et pour l’Eglise à travers leurs engagements.
La Vie Consacrée donne à l’Eglise un visage d’amour et de miséricorde. Le cardinal Pietro a aussi évoqué les prêtres diocésains en les encourageant à la vie communautaire pour un meilleur partage de vie afin de relever leurs défis ensemble. Il a également invité les consacrés à la maturité intégrale pour une meilleure Vie Consacrée. Il faut des femmes et des hommes matures dans la foi pour que la mission porte ses fruits.
Son discours était fait avec simplicité, dans un véritable respect et humilité comme un vrai berger parle à ses brebis.
Que le Seigneur chemine toujours avec son peuple ici au Burkina Faso et les fortifie dans la foi !