Je lis le texte des Actes des Apôtres 2, 6-11 :
Chacun les entendait parler dans son propre idiome. Ils étaient stupéfaits, et, tout étonnés, ils disaient : « Ces hommes qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il alors que chacun de nous les entende dans son propre idiome maternel ?
Parthes, Medès et Elamites, habitants de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et de l’Asie, de Phrygie et de Pamphylie, d’Egypte et de cette partie de la Libye qui est proche de Cyrène, Romains en résidence, tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons publier dans notre langue les merveilles de Dieu. »
Tous étaient stupéfaits et se disaient, perplexes, l’un à l’autre : « Que peut bien être cela ? »
J’écoute les textes du Cardinal Lavigerie :
« Je désire que, dès que la chose est possible, et au plus tard six mois après l’arrivée dans la mission, tous les missionnaires ne parlent plus entre eux que la langue des tribus au milieu desquelles ils résident. » Cardinal Charles Lavigerie, 1878
« Comment, dit saint Paul, pourront-ils entendre si personne ne leur prêche ? » Et moi j’ajoute : Comment pourra-t-on prêcher, si l’on ne connaît pas leur langue ? Et comment pourra-t-on la connaître si on ne l’étudie pas ? Le miracle de la Pentecôte ne s’est accompli qu’une fois. Depuis lors, c’est le travail qui y supplée, mais le travail devient facile et fructueux quand c’est la charité qui l’inspire. » Charles Lavigerie 1886
Je prie personnellement :
Je lis le texte des Actes des Apôtres.
J’imagine la foule bigarrée autour des apôtres : je regarde ces personnes différentes, de par leur origine, leurs vêtements, leur langue. Et je m’émerveille du miracle de la Pentecôte : toutes entendent la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ dans leur langue !
Puis je lis les textes du Cardinal Lavigerie.
Dans ma paroisse, sur mon lieu de travail ou d’études, y a-t-il aussi une « foule bigarrée » ? Des personnes d’origines différentes, de langues différentes ? Ont-elles la possibilité, par moi ou par d’autres, d’être témoins aujourd’hui du miracle de la Pentecôte ? Est-ce que ma vie leur fait entendre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ ?