De notre sœur Clémentine Mukampabuka à Oran, Algérie
Dans mon unique classe de catéchèse, une vingtaine d’enfants de 6 à 12 ans y sont réunis. Il s’agit d’enfants nés en Algérie de parents en situation de migration irrégulière, pour la plupart. Pour la catéchèse, les plus avancés rejoignent les plus jeunes pour ne former qu’une seule classe.
Au cours d’une séance, je leur offre l’occasion de prier à haute voix. Une des prières retient mon attention :
Seigneur, je te demande de faire sortir mon papa de la prison et de lui donner beaucoup d’argent pour rentrer chez nous ! »
Une prière concrète : je reconnais cet enfant. Il n’a que 7 ans. Il est né en Algérie d’un nigérian et d’une camerounaise.
Je me demande
Chez nous, pour lui, c’est où ? ».
Je visite son père en prison. Je peux énumérer autant de choses que je reconnais, peu importe le Seigneur le connaît. Lui Il exauce nos prières, surtout celles des plus petits.
Un jour, dans la même classe, j’ai dispensé une séance sur l’appel de Samuel. Une histoire biblique qui fascine toujours les plus petits. A cette occasion, nous avons appris le chant : « Me voici Seigneur comme un enfant »
La semaine suivante ma programmation a dû être modifiée suite à l’affût des questions dont justement celle-ci :
Ma sœur que se passe-t-il si je refuse de faire ce que Dieu veut ? »
L’inspiration me fut alors donnée et je leur racontai l’histoire de Jonas. L’animation et l’attraction furent à un tel point que la leçon qui a suivi n’eut pas de mal à être préparée : nous avons visualisé l’histoire de Jonas, raconté aux enfants, en vidéo You Tube. Une merveille ! Les enfants eux-mêmes ont trouvé la réponse à leur question :
Nous sommes libres de donner une réponse à l’appel de Dieu.
Il arrive toujours à faire passer son message. Mais allons-nous attendre d’être dans le ventre de la baleine pour lui obéir ou à l’exemple du petit Samuel nous disons toujours :
Me voici. Parle Seigneur ton serviteur écoute ! »
C’est toujours une joie de partager la Parole de Dieu avec les tous petits. Semons sans compter. Il nous précède en Galilée !