Le 17 septembre 2016, Sr Gisela Schreyer et Sr Marie-Alice Terrettaz ont célébré leur jubilé d’argent de vie religieuse missionnaire dans la Congrégation des Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique.
Sr Marie-Alice avait fait ses premiers vœux le 8 septembre 1991 à Butare au Rwanda, Sr Gisela quant à elle, les a faits le 15 mars 1992. Étant donné que toutes les deux ont partagé le temps de formation dans le postulat et le noviciat et vivent à ce moment au généralat à Rome, la décision de fêter ensemble n’était pas difficile à prendre.
Chacune a eu la joie d’accueillir des membres de sa famille qui se sont joints aux sœurs du généralat. Le Père Joe Buholzer des Missionnaires d’Afrique a présidé l’Eucharistie et a donné l’homélie sur le texte choisi de Luc 5,1-11 : la pêche miraculeuse et l’appel de Pierre de devenir « pêcheur d’hommes ». La première lecture était prise de 2 Timothée 1,6-9a.
Des symboles pour exprimer leur engagement à la suite du Christ :
Les deux sœurs ont renouvelé leurs vœux à partir d’un symbole, Sr Marie-Alice avait choisi l’arc-en-ciel, signe de l’Alliance de Dieu avec l’humanité, et Sr Gisela avait choisi le bateau, car, disait-elle, plusieurs textes de l’Evangile sur le bateau avaient une signification dans sa vie, la tempête, Jésus avec ses disciples dans le bateau, le calme sur le lac après la tempête…
L’homélie et les deux témoignages se sont complétés très bien, comme si on s’était accordé d’avance. Toutes les sœurs de la communauté ainsi que les sœurs du Conseil général se sont mises à préparer la fête : fleurs, apéritif, fruits en brochette, légumes… ; en collaboration avec la cuisinière un repas très copieux fut servi aux convives.
Animations et jeux aux couleurs indiennes et ivoiriennes :
Depuis un mois, la communauté a accueilli une sœur indienne d’une autre congrégation qui apprend le français et se prépare à partir en Algérie. Avec Sr Marie de la communauté, elle a présenté une danse d’Inde, très originale et très appréciée par toutes ! Combien d’heures de répétition… Rosalie, une dame ivoirienne qui vit dans la communauté depuis le mois de février, nous a présenté un chant sur les vérités du catéchisme où tous et toutes pouvaient se joindre et chanter.
De l’engagement de Gisela :
J’ai choisi le bateau comme symbole ; je ne peux pas dire que je sois très audacieuse quand il s’agit de monter dans une barque, mais ainsi le bateau est un symbole pour ma foi... Comme Timothée j’ai besoin d’entendre l’appel à ranimer la grâce du baptême, l’Esprit de force, d’amour et de cohérence.
Aujourd’hui, je rends grâce à Dieu pour l’appel à la vie religieuse missionnaire. Je reconnais dans la Congrégation le milieu où il veut me voir grandir dans la foi, l’espérance et l’amour… Ce qui me frappe aujourd’hui dans l’Evangile que nous avons choisi, c’est que Jésus se trouve dans la barque avec ses disciples ; les disciples s’entraident pour ramener les poissons. Comme Pierre j’ai pensé parfois que le Seigneur devrait chercher quelqu’un d’autre, consciente de mes limites et mes péchés. Et autant de fois j’avais besoin de l’entendre dire : « N’aie pas peur ! »
L’abondance des grâces reçues gratuitement me font croire que le Seigneur travaille vraiment avec moi et qu’il a besoin de mon humble contribution afin de réaliser le rêve de Dieu pour l’Afrique. Je suis prête à monter encore dans la barque avec Jésus et avec vous mes sœurs. IL y a quelques années, nous avons dit : « Nous sommes toutes dans le même bateau ! » La barque est donc aussi un symbole de la Congrégation.
Nous sommes des compagnons/compagnes de cette route, frères et sœurs de la famille Lavigerie, compagnes avec vous du généralat et avec toutes celles avec qui j’ai vécu au Congo, au Burundi, en Allemagne, en Tanzanie et au Kenya ; celles qui sont vivantes et celles qui nous ont précédées…
Soeur Gisela Schreyer
De l’engagement de Marie-Alice :
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
Faisant mémoire des 25 ans d’engagement comme Soeur Missionnaire de Notre Dame d’Afrique, j’ai été témoin de l’Alliance que Dieu a faite avec moi. L’arc-en-ciel en est le signe.
Aujourd’hui, je te dis merci Seigneur pour ton appel. Merci de m’avoir inscrite dès ma naissance dans la longue marche de l’humanité vers Toi. Merci pour mon milieu familial, pour la montagne, pour le Saint-Bernard qui m’ont parlé de toi : “Créée par amour pour aimer, fais Seigneur que je marche, avec tous mes frères et soeurs, avec toute la création, vers Toi, le plus haut sommet.”
Merci pour ton appel à la réconciliation que tu n’as cessé de me répéter dès mon pèlerinage à Lourdes : ”Laissez-vous réconcilier avec le Christ.” Bonne Nouvelle qui m’avait saisie et que je voulais partager avec les autres. Appel répété à travers notre marche en congrégation, d’une façon plus particulière, depuis le chapitre de 2005, interpelant à vivre l’interculturalité, jusqu’à aujourd’hui pour bâtir un monde plus juste et solidaire.
Merci de m’avoir partagé ton désir de Vie pour moi lors de la grande retraite.
Merci de m’avoir appris au Burundi, alors que tous les engagements apostoliques pris tombaient à cause de la situation politique, qu’il n’y a pas de lieu où l’on ne peut aimer. Cet appel, tu le renouvelles, jour après jour, m’apprenant à aimer à ta suite dans toute situaiton.
Merci de m’avoir redis, d’une façon particulière, au moment de mon engagement définitif, ton désir de faire alliance avec moi et avec tout ton Peuple et la création entière.
Merci pour ton appel, dans les moments plus difficiles, à m’appuyer complètement sur Toi et à dire avec Ste-Thérèse : ”Toi seul suffis!” Merci de m’avoir appris à communier ainsi à la volonté du Père et à sentir dans la paix que c’est l’amour manifesté par la Croix qui sauve le monde.
Merci Seigneur de m’appeler maintenant à avancer au large. Aujourd’hui, me confiant à ta fidélité et à la prière de l’Eglise et de vous tous ici présents, je renouvelle mon engagement à ta suite. Je m’engage avec mes Soeurs, à chercher quel est ton désir pour les Peuples africains et à faire qu’il devienne réalité. Donne-moi, donne-nous d’écouter ton Esprit pour que nous devenions “Porteuses d’espérance, marchant ensemble vers les périphéries, nous rendant présentes au dialogue interreligieux, aux migrants et aux réfugiés, aux personnes trafiquées, plus spécialement aux femmes et aux jeunes filles et prenant soin de la création toute entière.
Soeur Marie Alice Terrettaz