

Dans le cadre de l’amour pour la création et des bienfaits offerts par la nature, plusieurs de nos sœurs encouragent l’utilisation de deux arbres particulièrement bénéfiques : l’artémise et le moringa.
L’Artemisia Annua, de la grande famille des Astéracées, qui inclut aussi l’estragon et l’absinthe, est une plante largement répandue en Chine. Ce sont des plantes utilisées depuis plus de 2.000 ans en médecine traditionnelle chinoise pour lutter contre les fièvres et les virus. En 2015, la chercheuse chinoise Tu Youou est lauréate du prix Nobel pour ses travaux de recherche sur l’efficacité d’extraits d’Artemisia Annua contre le paludisme.
Le Moringa Oleifera, originaire d’Inde, s’épanouit dans des sols particulièrement secs et arides. Dans la vallée du Nil, le moringa est également connu sous le nom de « Shagara al Rauwaq« , littéralement « arbre qui purifie ». Utilisé depuis des siècles en médecine ayurvédique, elle lui attribue le pouvoir de combattre plus de 300 maladies, dont le rhume, le diabète, l’hypertension artérielle et celui de stimuler le système immunitaire. Les feuilles de moringa contiennent la majorité des minéraux et vitamines dont notre organisme a besoin. Elles les fournissent en quantités très élevées et sont proposées sous forme d’aliment pour lutter contre la malnutrition, en particulier chez les enfants.
Plusieurs de nos sœurs encouragent la culture de ces deux plantes. Au Burundi, sœur Maïté, participe à des projets sociaux qui font la promotion de plantes bienfaitrices et apprend aux mamans du Centre de Santé de Gitega à utiliser le moringa dans la nourriture des enfants.
A Gumo, au Ghana, notre communauté a reçu un important don d’arbres et de plantes. Grâce à sœur Caritas Nizigiyimana, plusieurs arbres ont été plantés sur le terrain de l’église et chaque jeune de notre communauté chrétienne a été responsabilisé pour l’entretien d’un arbre.
En Mauritanie, la communauté de Nouakchott participe à un projet « Un arbre par famille » pour la plantation d’arbres avec le groupe islamo-chrétien (ICG), en collaboration avec l’Association locale des « Enfants du soleil ».
Au Tchad, au Centre Kapokier de Deli, Sœur Gloria Sedes utilise la phytothérapie et met en valeur la flore locale, qui fait des merveilles comme traitement et qui offre des possibilités étonnantes. La culture des plantes médicinales utilisées dans le Kapokier est devenue une petite industrie avec 65 espèces végétales locales permettant de produire 18 sirops, 31 teintures, 8 distillations, 10 micro-doses, 9 pommades et 5 huiles différentes. Les bénéficiaires sont des patients aux moyens très modestes.
La création est louée par un usage reconnaissant de ses dons et par la sensibilisation que savent faire nos sœurs à toute occasion.