
Le 3 juillet 2021, à Gogo, diocèse de Manga, Burkina Faso, notre sœur Julienne BOUDA a prononcé ses vœux de suivre le Christ dans l’obéissance, la chasteté et la pauvreté, selon le charisme des Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique.
Les sœurs en mission au Burkina, Faustina du Ghana, les novices et les postulantes sont venues pour entourer notre sœur en ce moment important de son cheminement spirituel. Il y avait des membres des familles de nos sœurs burkinabé, amis de la communauté, la famille de sr Julienne et de nombreux paroissiens. Deux sœurs originaires de Gogo sont venues soutenir leur compatriote dans son engagement ainsi que plusieurs autres religieuses.
Le Seigneur qui s’est engagé le premier dans la vie de Julienne nous a devancées dans toutes les préparations. Le ciel nous a fait grâce avec une pluie tranquille la veille, mais le jour même, il faisait beau et même la température est un peu descendue. Tous étaient au rendez-vous avec la joie exprimée sur les visages : l’église de Gogo remplie, la chorale avec les chants bien choisis pour cette occasion, les servants de messe tout prêts après deux jours de répétitions, et les parents de même.
Dans la procession d’entrée, au son des chants et des pas de danse d’un groupe de jeunes filles, nous avons porté les images de nos fondateurs, de l’Afrique et l’emblème du Cardinal Lavigerie, le pélican « Caritas », symbole choisi par Julienne. Les jeunes filles ont aussi dansé pour la procession d‘offrandes et l’action de grâce. La messe était dite en mooré excepté le dialogue de la cérémonie des vœux. Mais la traduction et l’explication des gestes ont été assurées par les lecteurs.
Les parents ont été émus d’avoir accompagné leur fille à l’autel et de lui passer la bougie allumée, signe de la foi qu’ils lui ont transmise le mieux possible.
Le vicaire général du diocèse de Manga, délégué de l’Evêque, a commenté la deuxième lecture et l’Evangile. Il a souligné que le seul et unique nécessaire, c’est le Christ, que nous ne pouvons être ses missionnaires que seulement habités par Lui. Le détachement de soi et des biens est important afin qu’Il grandisse en nous. Cette homélie a été tout à fait proche de la pensée de notre vénérée Mère Marie Salomé qui nous souhaitait Jésus.
Le moment de la prostration, signe de la mort à soi-même, de la soumission à la volonté de Dieu et de l’appartenance totale a été un moment solennel. Tous ont prié à genoux lors de la litanie des saints. Il n’y avait même pas de curieux qui prenaient les photos. Nous souhaitons à sr Julienne pour toute sa vie cette disponibilité et l’obéissance à la volonté de Dieu qui l’a tant aimée. Le moment de prononcer les vœux a aussi été solennel et émouvant. Le moment de la remise de l’anneau, signe de l’amour infini de Dieu et de son alliance avec Julienne était un moment de joie suivi du chant à Notre Dame d’Afrique et d’un temps de félicitations. Pour l’action de grâce une religieuse a pris sœur Julienne par la main pour danser. Elles étaient suivies par l’assemblée. Tous ceux qui l’ont pu, dansaient autour de l’autel et dans les allées de l’église.
Pour l’envoi, sœur Julienne a choisi la houe comme symbole de sa disposition pour la mission. Sœur Celina lui a souhaité d’être un instrument dans les mains de Dieu, comme la houe l’est dans les mains d’un cultivateur. En effet, la houe ne sert à rien, sinon seulement quand elle est utilisée, voire usée par un cultivateur. La célébration a été clôturée avec quelques photos de famille et puis un repas bien mérité au presbytère de la paroisse.
Julienne dans son discours de remerciement a fait le lien avec le pélican Caritas qu’elle a choisi comme symbole de son don total au service de Dieu. A chacune, elle a lancé l’invitation de travailler pour la sauvegarde de la planète, comme le pélican, en pensant aux générations à venir.
Nous avons expérimenté la réalisation de la devise choisie par Julienne : Il comble de biens les affamés. Nous étions « affamés » après cette célébration vécue dans la paix et la fraternité. Nous étions comblées au-delà de nos attentes. En effet, la préparation de la fête de Ouagadougou était difficile à imaginer, mais la famille, en collaboration avec les prêtres de la paroisse ont pris en charge la logistique. Ils ont pensé à tout, rien n’était oublié comme s’ils organisaient les fêtes au quotidien ! Plusieurs sœurs ont logé au presbytère quelques jours avant. Ce fut une occasion de faire connaissance mutuelle et d’expérimenter la générosité des prêtres, du séminariste venu pour ses vacances, dans la traduction de la cérémonie, l’organisation et l’accueil. La famille nous a accueillies à plusieurs reprises et chaque fois nous sommes parties avec des cadeaux. Quel respect, quelle considération et quelle attention !
Il a comblé de joie et de gratitude tous ceux qui ont participé à cette fête. Le papa de Julienne a exprimé sa joie d’avoir une telle grande famille, car désormais nous en faisons partie. Les invités ont exprimé leur joie de nous voir tellement différents : par origine, langue, âge, culture et en même temps ensemble, en famille. Plusieurs mamans disaient qu’elles vont conseiller à leurs filles de nous joindre. Oui, Dieu a comblé nos cœurs de joie et de gratitude. Nous avons entendu le désir des prêtres d’ouvrir une communauté dans leur diocèse.
Nous souhaitons à sr Julienne d’être un instrument utile dans les mains de Dieu pour son Royaume. Nous lui souhaitons une bonne mission en Ouganda.
Magnifique est le Seigneur !