Céline Rihoux, jeune infirmière belge, est partie volontaire dans la communauté de Gitega, Burundi
Bujumbura 21 h : L’avion frôle le tarmac. Ça y est ; après près d’un an d’attente, j’y suis, je suis arrivée au Burundi. Frottis Covid effectué (ah oui ?! ça existe encore cette chose-là !) et la foule passée, voilà que je rencontre Sœur Yolande et Roger à l’aéroport. Ces deux amis, autrefois virtuels, passent dans le monde réel…
Après une nuit de repos à la PAR (Procure d’Accueil Religieux) et quelques routes en zigzag au travers de magnifiques collines burundaises, nous arrivons à Gitega et, plus précisément, chez les sœurs Marceline, Maïté, Anastasie et Yolande. A peine entrée dans la propriété, je me retrouve entourée de sourires et de paroles de bienvenue. Ce fut très réconfortant après un long voyage assez fatigant.
Les jours qui suivirent, j’ai intégré le dispensaire de soins des sœurs Missionnaires d’Afrique de Gitega.
Le travail consistait à participer aux consultations médicales individuelles, aux soins de plaies, à la vaccination et à l’analyse des prélèvements sanguins/bactériologiques. C’était très intéressant de découvrir de nouvelles pathologies, d’autres techniques de soins ainsi que d’observer la gestion administrative et organisationnelle du lieu.
Ensuite, la vie en communauté m’a permis de vivre des moments précieux avec moi-même et surtout de prendre le temps ; ce qui parait banal mais bien trop négligé dans notre société belge actuelle où stress et productivité sont les maîtres mots de la vie de majorité des gens.
De plus, tout au long du séjour, j’ai pu rencontrer des personnes extrêmement généreuses et fières de me montrer comment elles vivaient.
En plus de mon activité au centre de santé, j’ai pu découvrir la profession d’enseignante de Sœur Maïté. Nous avons parlé de l’ouverture au monde dans l’école ECOSO et avons conscientisé en plantant de l’Artémisia et du Moringa à l’école d’Art. Cette expérience fut également très enrichissante car j’ai pu échanger avec d’autres jeunes et apprendre les bienfaits d’une richesse naturelle trop peu connue en Belgique.
Lors des week-ends, j’ai eu l’occasion de me laisser guider par Roger, ami burundais sans qui ma présence au Burundi n’aurait tout simplement pas été possible. Avec sa connaissance des 1001 coins et recoins du pays c’est avec des yeux ébahis que, grâce à lui, j’ai découvert la diversité agricole et panoramique burundaises et c’est avec des oreilles grandes ouvertes que je l’ai écouté me conter toutes sortes d’histoires sur le territoire.
De plus, faisant du scoutisme en Belgique depuis Celine avec les élèves de Sr. Maite plantant de l’Artemisia et du Moringa Céline avec les scouts à Gitega l’enfance, j’ai participé, un dimanche, à une réunion scoute à Gitega. C’était incroyable de voir que, même là-bas, les valeurs propres aux mouvements de jeunesses étaient similaires à celles de la Belgique : partage, écoute, respect, amitié, amour et tant d’autres…
En conclusion, je remercie très fort l’ensemble des personnes qui m’ont aidée à vivre cette expérience professionnelle/personnelle car sans elles, rien n’aurait été possible.