Qu’est-ce que le pèlerinage Marie Reine de la Paix ?
Enchâssé entre les fêtes de la Transfiguration et de l’Assomption, le pèlerinage Marie-Reine-de-la-Paix quitte la cathédrale de Montréal chaque année le 6 août et parvient au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap à Trois-Rivières pour le festival de l’Assomption le 15 août.
Fondé il y a 30 ans, le pèlerinage a porté de nombreux fruits, parmi lesquels la multiplication au Québec des routes proposées. Séduits par leur expérience, d’anciens pèlerins ont fondé des parcours partant de Joliette, de Nicolet, de Sherbrooke, de Granby, de Saint-Hyacinthe, de Québec et d’ailleurs encore. Tous convergent vers le Sanctuaire du Cap pour y faire ensemble une entrée remarquable et remarquée : on ne voit pas tous les jours un défilé de centaines de pèlerins provenant des quatre coins de la province !
Pour quoi, pour qui est-ce que je marchais ?
Nous suivions la route 139 longeant le fleuve, en ces jours chauds d’été, la brise rafraîchissante y provenant était comme le souffle de l’Esprit sur toutes les intentions que je portais pour l’AMV (l’Animation Missionnaire et Vocationnelle) pour ma congrégation et celles qui m’en avaient confiées ici à Cartierville, pour ma famille que je visitais et pour mon nouveau travail à la Mission Notre-Dame d’Afrique de même que mes ami(e)s. Un de mes buts était de connaître les priant(e)s de Montréal où j’arrive après 50 ans en milieu anglais pour aider les immigré(e)s et réfugié(e)s à s’intégrer à la population surtout francophone de l’archidiocèse de Montréal. Ce fut pour moi une belle grâce !
Un beau mélange de marcheurs !
Nous avons marché neuf jours (de la transfiguration le 6 août à l’Assomption le 15 août en cette année de la MISÉRICORDE) en préparation pour la grande Fête de Marie, Mère de Dieu et la Nôtre, l’Assomption. De la Cathédrale Marie-Reine du Monde à Montréal jusqu’au Sanctuaire Notre-Dame du Cap aux Trois-Rivières nous avons marché 160 km environ. Nous avons rencontré plein de gens très sympathiques qui nous ont accueillis soit chez eux soit dans des églises, des écoles, des centres communautaires. Au début nous étions 23 pèlerins, une famille colombienne de six s’est ajoutée à nous pour les deux derniers jours. Tous des Canadiens anciens et nouveaux, d’Haïti, des Îles Maurice, d’Italie, une Camerounaise, d’origine française… Nous étions ce que la ville est : un beau mélange de provenance !
Marche et prière
Nous avons marché en prières silencieuses contemplant le lever du soleil sur le fleuve Saint-Laurent, en chantant les laudes, en récitant le chapelet tout en contemplant les mystères joyeux, douloureux, glorieux, lumineux les jours ou nous avons marché plus longtemps et le chapelet de la miséricorde puisque nous entrions toujours un peu plus dans la grande miséricorde de Notre- Seigneur Jésus Christ et de notre Père Miséricordieux dans l’Esprit-Saint qui a fait de nous, les 23 pèlerins, une belle famille au cours de cette neuvaine. Nous avons commencé par nous pardonner à nous-mêmes les premiers jours, pour ensuite pardonner aux autres et finalement recevoir le pardon merveilleux du Père.
Un accueil formidable
À chaque arrêt, les familles nous donnaient des bouteilles d’eau fraîche, des breuvages froids ou chauds avec des grignotines et des fruits. Que de belles rencontres et d’échanges fortifiants nous avons faits. À chaque famille nous chantions « shalom » pour dire notre Merci ! Les « au revoir » étaient fréquents et longs, souvent des plus jeunes nous suivaient pour un bout, un après-midi quatre jeunes filles de 13 et 14 ans ont fait jusqu’à la sortie de leur localité avant de retourner chez-elles.
Soeur Céline Alie, Montréal, Canada