Comme des athlètes qui s’entraînent intensément avant une grande compétition, les sœurs sont entrées en Chapitre avec une récollection: silence, prière, réflexion et écoute de l’Esprit qui parle à travers la réalité, les autres, les appels intérieurs, pour découvrir l’appel de Dieu pour nous aujourd’hui.
Le frère Emili Turu, mariste, a animé la réflexion. Il a invité les sœurs à s’ouvrir à la réalité du monde, de l’Église, de la congrégation et de la vie religieuse et à entrer dans l’espace contemplatif des réalités du monde qu’il a présentées dans un diaporama. Malgré le fait que le monde soit » à l’envers » et qu’il soit difficile d’y voir des signes de Dieu, il a demandé aux sœurs de chercher la présence de Dieu dans ces images significatives des réalités actuelles, bonnes ou mauvaises, et de partager ensuite avec leurs voisines ce qu’elles y avaient vu.
Les périodes du cycle de vie complet des cultures et des civilisations : pionniers, conquête, commerce, abondance, intellect et décadence durent environ 300 ans. Notre civilisation est en pleine décadence. Comme le dit le pape François, « nous ne vivons pas une ère de changement, mais un changement d’ère ». Nous passons d’une « culture du jetable » à une « culture de la rencontre », où le partage et l’attention sont plus importants que l’avoir. Nous tous, fragiles et désorientés, mais aussi nous sentant importants et nécessaires, nous sommes dans le même bateau, appelés à ramer ensemble, ayant besoin de nous réconforter les uns les autres… La vie religieuse fait partie des pionniers, éclairant cette situation inconfortable d’entre-deux, montrant par nos vies que le rêve d’une nouvelle culture est possible, pour rassembler des personnes de cultures différentes. Tout au long de son histoire, la vie religieuse s’est adaptée au changement et a été une source d’inspiration pour le monde en étant à l’avant-garde de nouveaux mouvements mondiaux.