Je m’appuie sur l’expérience que j’ai vécue avec un club des vocations – un groupe de jeunes enfants âgés de 7 à 15 ans- et j’ai découvert et je confirme qu’ils possèdent la meilleure voix pour évangéliser le monde.
Un exemple concret est leur représentation de la Passion du Christ le Vendredi Saint. La présentation était si touchante que certains chrétiens, en particulier les mères et les enfants, ont commencé à verser des larmes après avoir vu le personnage principal, Jésus, être dépouillé, moqué et crucifié. Ce sont des enfants talentueux. C’était la première fois qu’ils représentaient la Passion du Christ depuis l’existence de la paroisse de Loruvani. Et il ne nous a même pas fallu beaucoup de temps, à mon collaborateur William et à moi-même, pour les préparer.
J’ai été personnellement très touchée lorsque les parents des enfants et d’autres chrétiens sont venus me voir pour me demander comment j’avais réussi à les préparer en peu de temps pour un spectacle aussi réussi et avec mon kiswahili limité. Merci à William qui collabore très bien avec les SMNDA en aidant le club des vocations à se développer, en donnant différentes sessions et en les mobilisant dans un même esprit, sans aucun coût, si ce n’est celui de la gloire du Ciel. Que Dieu le bénisse !
Le club des vocations est très engagé dans différentes activités ecclésiales, comme la lecture de textes pendant la messe et la distribution d’aumônes. Il est même en train de ramener à l’église d’autres enfants qui ont disparu après avoir reçu le sacrement de confirmation. Cela seul représente déjà la réalisation d’un bel objectif par le groupe. En outre, le club mène un style de vie simple, rend visite aux familles, en particulier aux malades, tous les mois, ce qui les passionne, avec parfois un rappel « sonore » au cas où j’oublierais leur visite. Ils se concentrent également sur les moyens de protéger l’image de l’Eglise en tant que chrétiens. Plus important encore, ils se mobilisent et font campagne contre la maltraitance des enfants qui deviens un défi majeur en Afrique.
J’ai le sentiment que si nous, SMNDA, travaillons très bien avec le club, dans une certaine mesure, leur voix sera entendue. L’avantage est qu’ils sont mieux informés que nous sur ce qui se passe dans les familles ; ce n’est pas facile pour nous, les sœurs, d’avoir accès à ces familles. En tant que personne travaillant avec le club, j’ai beaucoup profité de cet apostolat et j’ai réalisé que notre charisme s’approfondit à Arusha Loruvani.
Que le Seigneur ressuscité vous bénisse tous !
Aheisibwe Georgiana, postulante, Arusha, Tanzanie
