De notre sœur Xaverine Mukansinga, Ouagadougou, Burkina Faso
C’est dans la gratitude que j’écris ce texte pour partager mon expérience du vécu du post-chapitre de l’Entité Afrique du Nord et Ouest (NOUA)
du 26 novembre au 3 décembre 2023. J’ai eu la chance d’y participer comme déléguée des sœurs de vœux temporaires. Ce fut pour moi une
très bonne expérience. C’est avec une joie profonde et enthousiasme que j’ai commencé le chapitre au milieu de mes grandes sœurs. Nous
étions animées par un esprit d’unité et par la joie de la rencontre ; un sentiment de fierté d’être une SMNDA a grandi de jour en jour dans
mon cœur.
Le chapitre a eu lieu à Ouagadougou dans le Centre Spirituel « Jean Paul II ». Toutes les communautés de NOUA étaient représentées. Avec les
deux membres du Conseil Général : Sr Angela Kapitingana et Sr Leticia Garduño Mejia, le Père spirituel du chapitre : Père Augustin Gonsum,
M.Afr. et deux facilitateurs qui avaient modéré le chapitre général : Père Yago Abeledo M.Afr. et Sr Selina Wauvinya (Sœurs de la Miséricorde)
nous étions 32 au total.
Quand mes sœurs m’ont demandé de les représenter, je me posais beaucoup de questions au sujet d’un chapitre. Une de mes sœurs m’avait dit
Personne ne sait ce qui va se passer dans le chapitre ».
Cela s’est réalisé, car j’y ai été témoin de la présence de l’Esprit Saint qui nous a guidées. Nous étions toutes ouvertes pour accueillir ce que l’Esprit Saint nous préparait chaque jour. J’ai senti l’esprit de famille quand chacune s’exprimait sans peur pour, ensembles, construire notre famille religieuse. Nous étions vraiment comme des sœurs.
« Nous sommes des compagnes de route », cette phrase prononcée par notre supérieure générale, Sr Angela Kapitingana, m’a touchée profondément et m’a fait comprendre l’esprit de la Congrégation, spécialement à travers ce mandat du chapitre général : « cheminer ensemble sans peur ».
Comme jeune professe j’ai vécu cette invitation à cheminer avec mes sœurs : j’ai été bien accueillie par elles toutes, j’avais la liberté de donner mon point de vue sans me sentir ni jugée ni sous-estimée par mes sœurs. J’ai fait l’expérience d’avoir des compagnes de route.
L’image des disciples d’Emmaüs m’a beaucoup parlé de « cheminer ensemble ». Nous avons cheminé comme ces disciples, partageant nos joies, nos peines et nos espoirs. Cela nous a permis de comprendre comment l’écoute mutuelle facilite le processus de transformation que les facilitateurs nous ont expliquée par la métaphore de la transformation de chenille en papillon.
Étant compagnes de route, la transformation sera contagieuse si elle est vécue d’abord personnellement puis communautairement. J’ai compris la nécessité du travail personnel sur soi- même pour être des « témoins transformés » que le Seigneur utilise pour transformer les autres. Nous avons commencé ensemble une histoire de transformation, où nous invitons le Seigneur à faire route avec nous, dans notre propre chemin d’Emmaüs.
Ce chapitre a été un outil de formation continue pour moi : occasion de m’arrêter pour non seulement regarder ma vulnérabilité mais surtout pour la prendre comme outil de transformation personnelle. Ce n’était pas une rencontre pour argumenter des idées mais pour écouter et apprendre comment la transformation est possible.
Le partage avec mes sœurs dans l’ouverture m’a fait grandir dans la confiance.
En partageant nos soucis, nos joies et nos espoirs comme les deux disciples d’Emmaüs, je me sentais privilégiée d’appartenir à cette
Congrégation où je peux partager sans peur avec ma sœur aînée. A la fin du chapitre, je sentais en moi la joie du Ressuscité et je l’apercevais
aussi sur les visages de mes sœurs. Comme ces disciples, nous sommes rentrées dans nos communautés avec la joie de continuer le processus
de la transformation, personnelle et communautaire.
Je partage l’avis de mes sœurs qui disaient que le chapitre général a été « amené à la maison ». C’est à dire que nous avons vécu l’expérience
de celles qui étaient au chapitre général. Cela m’a fait comprendre où nous allons comme Congrégation et les Actes capitulaires que j’avais
lus, sans bien les comprendre.
Je rends grâce à Dieu de m’avoir donné cette chance.
Et je remercie l’équipe de leadership de NOUA qui a voulu qu’une sœur de vœux temporaires participe au chapitre. J’avais accepté cette mission par obéissance mais je suis reconnaissante, car c’était merveilleux !
Demeurons dans l’esprit d’écoute. Ce chapitre m’a donné l’espoir d’un bel avenir pour notre famille religieuse car j’ai vu comment Dieu veut nous transformer en bons instruments pour sa mission.