Devenir Soeur Missionnaire de Notre Dame d’Afrique
Une double invitation du Seigneur résonne dans ma vie : « Suis-moi. Va, quitte ton pays, pour le pays que je t’indiquerai ». Cet appel me donne joie et dynamisme. Je désire y répondre en rejoignant d’autres jeunes, qui comme moi, choisissent de donner leur vie au Christ pour sa Mission. L’appel à devenir Sœur Missionnaire de Notre Dame d’Afrique peut-être entendu de bien des manières. Ce peut-être un passage d’Evangile qui m’invite à annoncer Jésus-Christ au-delà de toutes frontières, un désir profond de donner ma vie à Jésus, un attrait pour le dialogue islamo-chrétien, le désir de lutter contre toutes sortes d’injustice, un engagement auprès des pauvres, des immigrés dans mon pays. Je peux aussi être attirée par l’Afrique depuis longtemps. L’ouverture aux autres est importante pour moi parce qu’elle enrichit ma manière de voir le monde, de comprendre l’Evangile. C’est ainsi que je souhaite vivre dans…
C’est de l’ordre du gratuit…
« Le don de la vocation religieuse est un don tout gratuit de la part de Dieu, c’est un des miracles de sa miséricorde. » Mère Marie-Salomé Chacune de nous, à un moment donné de son histoire, fait l’expérience de l’Amour de Dieu. Quelque chose de simple et d’indicible fait irruption dans sa vie. C’est de l’ordre du gratuit, du tout donné… Saisies par l’Absolu, nous découvrons que notre vie a changé ! Jésus-Christ devient pour nous quelqu’un d’irremplaçable. Il nous révèle le visage de Dieu, plein d’amour et de miséricorde. Il fait surgir en nous le désir de vivre de Lui et de le faire connaître à d’autres peuples. Le Dieu que Jésus nous dévoile n’a pas de frontières : son Salut est pour tous. La réponse libre que nous donnons à l’appel reçu s’exprime par la ‘suite de Jésus’ dans l’obéissance, la chasteté et la pauvreté pour qu’advienne le Royaume.…
Sculpter, c’est penser avec son coeur et parler avec ses mains
Sculpter, c’est penser avec son cœur et parler avec ses mains. J’avoue que c’est un exercice qui entraîne beaucoup de sueur… Mais cet exercice nous montre combien il est vital d’aller jusqu’au bout de son existence ; de la même façon l’artiste sculpteur prend tout son temps pour aller jusqu’au bout et donner vie à son œuvre. Je suis née en Dordogne (France) en 1934. En juillet 1956, je faisais mes premiers pas dans la congrégation des Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique. J’ai été envoyée en Afrique où j’ai eu différentes activités. Depuis que je suis à la retraite, je peux pratiquer l’art de la sculpture. Dans ma vie missionnaire, j’ai pu remplir plusieurs services, grâce à ma formation en autodidacte ; c’est sûrement un don du ciel, le plus beau des cadeaux. J’ai pu ainsi répondre à différents appels au sein de ma famille religieuse. En Algérie,…
Est-ce que les femmes peuvent être des Apôtres ?
« Malgré le zèle des Missionnaires, leurs efforts ne produiront jamais des fruits suffisants, s’ils ne sont aidés par des femmes apôtres auprès des femmes. Seules, des femmes peuvent approcher librement d’autres femmes. Ce ministère, les pères et frères missionnaires ne peuvent le remplir par eux-mêmes. Les femmes apôtres entretiennent avec les femmes des rapports de charité, pansent leurs maux, touchent ainsi leurs cœurs… Cet apostolat ne s’arrête pas à la femme. La femme est à l’origine de tout, puisqu’elle est la mère. » Cardinal Lavigerie. La place de la femme dans le monde et dans l’Eglise : Le Cardinal Lavigerie voit la femme comme facteur de transformation de la société à travers la famille dont elle est » chef » à l’instar de l’homme. Son rôle est ministère de charité et d’humanisation… « Les femmes doivent être les plus puissants missionnaires du peuple africain. » 1871.
22 Congrégations religieuses africaines
Les Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique ont participé à la fondation et à la formation de 22 Congrégations religieuses africaines. Récit d’une grande aventure ! Rappel historique : La vie religieuse féminine n’est pas une nouveauté en Afrique. Pensons, par exemple, aux moniales de l’Eglise copte. Au XIXème siècle, des jeunes filles sont entrées dans les Instituts missionnaires internationaux récemment implantés (Afrique de l’Ouest, Soudan). La nouveauté, au début du XXème siècle, c’est la naissance de Congrégations actives véritablement autochtones, et cela, au fur et à mesure de l’implantation des «missions» dans les nouveaux territoires évangélisés. La vie religieuse en Afrique : Les Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique, sous l’impulsion de leur fondateur, le Cardinal Charles Lavigerie, ont collaboré à la formation de 22 nouvelles Congrégations. La première est née à Sumbawanga (actuelle Tanzanie), en 1903. D’autres fondations ont suivi tout au long du XXème…
Une tempête sur la mer
Une tempête pour commencement ! Le 8 septembre 1869, huit jeunes filles, originaires de Bretagne, dans l’Ouest de la France, devaient débarquer à Alger. Puisque leur navire avait dû essuyer une forte tempête pendant la traversée de la Méditerranée, elles ne foulèrent la terre d’Afrique que le lendemain, le 9 septembre. Mgr Lavigerie, l’évêque d’Alger les attendait. Ne les voyant pas arriver, des hauteurs de la ville, il envoya sa bénédiction sur la mer en furie et sur les débuts mouvementés de la future Congrégation. Ainsi commença l’histoire des Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique ! Une vocation exigeante : « Je ne vous promets ni la richesse ni la grandeur humaine, mais la pauvreté, une vie difficile, le renoncement et, peut-être, le martyre. » Mgr Lavigerie aux premières candidates Depuis son arrivée à l’épiscopat d’Alger, en 1866, le choléra faisait rage dans le pays. Il y avait de…
« Caritas » et le Pélican
Lavigerie, un apôtre de la charité : En devenant évêque, l’abbé Lavigerie prend pour devise « CARITAS » et comme blason épiscopal, un pélican, cet oiseau qui nourrit ses petits de son propre sang ! Sa vie illustre la devise et le blason qu’il s’est choisis. En arrivant à Alger, il s’adresse aux Algériens musulmans : « Je réclame le privilège de vous aimer comme des fils… » A l’évêché, il accueille des orphelins, et fonde ses deux sociétés missionnaires pour leur venir en aide – en 1868 les Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) et en 1869 les Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique (Sœurs Blanches) – . Il exige de leurs membres la même compassion qu’il a lui-même envers les Africains : « pour que notre charité porte des fruits, il faut que nous voyions Notre Seigneur lui-même dans la personne des malades que nous soignons et que notre charité et notre…