Le moment présent du chapitre est perçu comme une nouvelle vie, mais, comme pour la semence, le nécessaire déchirement de l’écorce est douloureux. Nous portons toutes en nous cette nouvelle vie, mais aussi la douleur du lâcher-prise. Nous devons cultiver la patience, nous sentir responsables les unes des autres pour vivre ce moment douloureux dans la compassion et le respect. Chacune d’entre nous est responsable de la nouvelle plante SMNDA qui est en train de surgir.
Dans le Jardin de Ninfa que nous avons visité hier, nous avons pu voir quelque chose de nouveau construit sur les ruines du passé. De la même manière, dans la congrégation des SMNDA, chaque génération a quelque chose à apporter au jardin actuel et c’est à nous d’apporter cette nouveauté.
Les difficultés rencontrées avec la technologie au début de la prière nous ont montré que même si les choses sont bien préparées, tout processus peut devenir une lutte. Nous devons naviguer à travers sa complexité, si nous voulons avancer.
Nous avons commencé avec le plan de travail établi pour cette semaine. Aujourd’hui nous avions à traiter les thèmes : Collaboration, Structures et Mission. Dans cette dernière phase du chapitre, la collaboration est cruciale pour mener à terme tout ce que les capitulantes ont à faire. Pour cela, elles devront se dépasser et travailler dans un esprit de collaboration.
L’expérience du chapitre consiste à vivre « l’ici et le maintenant », le moment présent, qui est la seule chose qui existe. C’est à partir du présent que nous vivons, que nous traitons notre passé et que nous préparons l’avenir en train de poindre. C’est à partir de là que nous pouvons traiter l’état intérieur de la congrégation SMNDA, d’où émergeront les structures et la qualité des relations.
Le Père Dave, dans sa réflexion en fin de journée, a parlé des transformations qu’il perçoit dans notre forme de leadership SMNDA. « Je vois trois choses dans la discussion de ce matin : une écoute profonde (de ce qui est dit et de ce qui n’est pas dit, du présent et du passé). Cette écoute doit s’accompagner d’un discernement. Pour pouvoir aller de l’avant vous devez rechercher, dans toutes les voix entendues, ce que Dieu fait, ce qu’il dit. Cet après-midi, vous avez parlé de votre détermination à créer une culture de collaboration. Il y aura des défis, mais je sens que vous êtes des femmes qui tiennent debout, conscientes de leur dignité, capables de parler avec respect mais en vérité, capables de ne rabaisser personne, et ne laissant qui que ce soit rabaisser les autres. Vous pouvez parler dans cette atmosphère de respect, parce que nous sommes tous et toutes des fils et des filles de Dieu… et donc au même niveau, un niveau qui vient de Dieu. La transformation dont j’entends parler est, selon moi, la culture de la réconciliation, cette volonté de reconnaître les blessures du passé sans agressivité, pour pouvoir aller de l’avant. Oui, faire face au passé et aller de l’avant ! C’est là que l’Esprit du Seigneur vous conduit ».